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Et si on se posait les bonnes questions?

Comme bon nombre, je suis allé voir le film « Au nom de la terre » avec un Guillaume Canet extraordinaire dans son rôle. J’en reviens assez bouleversée et remplies de questions et d’inquiétudes concernant notre avenir. Et si nous agriculteurs, étions responsables de la situation dans laquelle nous sommes ?

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Comme bon nombre, je suis allé voir le film « Au nom de la terre » avec un Guillaume Canet extraordinaire dans son rôle. J’en reviens assez bouleversée et remplies de questions et d’inquiétudes concernant notre avenir. Et si nous agriculteurs, étions responsables de la situation dans laquelle nous sommes ?

Il est vrai que la PAC nous a poussés à produire plus pour permettre à toute la population de se nourrir ; mais à quel prix ? Comme le papa le dit dans le film « Es-tu fier de produire ce poulet ? ». Bien sûr que la réponse est non ! Mais nous sommes tous dans ce système.

Alors je me pose la question : Et si on refusait d’entrer dans ce système ? Avons-nous besoin d’avoir un cheptel de 500 BBB ? De 200 vaches laitières ? De terres ? De milliers de poulets ? Avons-nous besoin d’exercer plusieurs spéculations en même temps ? Pourquoi je ne pourrais pas juste produire moins, partager mon matériel avec mes voisins et accorder plus de temps à ma famille ? La PAC est arrivée à ce qu’elle voulait et l’a même dépassée. Le secteur ne va plus pour la seule et bonne raison qu’on produit de trop.

Tout le monde le sait, le monde agricole est un monde à part où tous veulent être à la hauteur, aller de l’avant, être le plus courageux, être à la pointe de la technologie et surtout ne pas faire moins que son voisin.

Peur de se faire traiter de fou si on délègue, si on partage ou si on fait moins que les autres ? Mais à un moment est-ce que ce n’est pas là la clé de la réussite ? En faire moins, avoir moins de dettes, avoir plus de temps pour la famille et les choses qui compte, avoir moins de stress ?

Mes questions resteront sans réponse, mais sachez tous que personne n’a facile, que tout le monde a besoin d’aide et d’écoute et que si nous agriculteurs, nous étions un peu moins égoïstes (ou arrivistes) et que nous nous soutenions mutuellement, notre secteur irait mieux. « Je ne dis pas que tu ne travailles pas, je dis juste que tu travailles mal ». Chaque génération avance avec son temps, influencé par les tendances de son temps aussi. Mais pour y arriver de nos jours, ne devons-nous pas faire marche arrière ?

Maud C.

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