
Aujourd’hui, le concept se décline dans tous les gabarits, avec les Skoda Fabia et Octavia Scout, VW Golf et Passat Alltrack ou encore la Seat Leon X-Perience. Subaru se retrouve donc désormais parmi la foule dans un segment qu’il a lui-même créé. Mais il n’abandonne pas le concept pour autant et nous revient avec sa 5e génération d’Outback.
D’une génération à l’autre, le style évolue peu. Il faut même un œil aiguisé pour repérer la nouveauté… La robe du modèle reste sobre et cette discrétion se prolonge à bord, où l’on note toutefois l’arrivée d’un nouveau système multimédia (StarLink) avec écran tactile, qui donne accès à internet et à plusieurs applications en ligne via la connexion 3G de votre smartphone.
À l’arrière, trois adultes caseront facilement leurs jambes et siégeront confortablement, grâce notamment au dossier de banquette inclinable.
Une vraie aventurière
Le conducteur, lui, sera ravi d’apprendre que le châssis du modèle a été rigidifié par rapport à la génération précédente. Les ingénieurs ont aussi abaissé le centre de gravité de la voiture et ont rendu sa direction plus directe, pour un coup de volant plus tranchant. Et l’Outback ne joue pas les fausses aventurières : elle peut toujours s’évader hors des sentiers bitumés grâce à sa transmission intégrale (par coupleur piloté) de série et à une garde au sol (20 cm) digne de celle d’un vrai SUV. En tout chemin, l’Outback peut aussi compter sur son contrôle de vitesse en descente et ses pneus mixtes. Un parcours forestier nous a prouvé la réelle efficacité de l’Outback, qui avale les routes cassantes en terre sans jamais broncher. Sur le bitume, ce break surélevé présente aussi une tenue de route très efficace et équilibrée.
Une transmission convaincante
Pour animer l’engin, on trouve deux moteurs à 4 cylindres, fidèles à l’architecture boxer (cylindres à plat opposés deux à deux) : le 2.5 atmosphérique à essence de 175 ch et le 2.0 diesel de 150 ch. Tous deux sont couplés d’office à la boîte automatique à variation continue (Lineartronic) et au Stop&Start. La boîte manuelle n’est donc plus au programme… On ne s’en plaindra pas, tant la transmission Lineartronic convainc : en conduite calme, elle est douce et exempte d’à-coup, tandis qu’en conduite dynamique, elle simule le passage de 6 rapports et ne nous soumet donc pas au râle lancinant habituel des boîtes CVT classiques.
Le moteur diesel plus performant
Côté moteur, le bloc à essence nous a séduits par sa douceur et son silence, mais pas par ses performances (0 à 100 km/h en 10,2 s) ni par sa consommation (moyenne de 11 l/100 km en conduite courante). On choisira donc le 2 litres diesel, moins puissant mais plus performant (0 à 100 km/h en 9,9 s) et aussi plus sobre (7,5 l/100 km d’après l’ordinateur de bord). Dommage que ce moteur soit assez grognon en conduite soutenue. Et dommage aussi qu’il offre une capacité de traction (1.800 kg) moins élevée que la version 2.5i (2.000 kg).
Au terme de cet essai, on doit bien avouer que l’Outback est une voiture réussie et attachante. Elle sait tout faire, que la route soit de bitume ou de terre. Cerise sur le gâteau, d’une génération à l’autre et à équipement équivalent, le prix de l’Outback a baissé de 4.000 € en essence et de 2.000 € en diesel… Voilà qui rend le modèle encore plus attirant !
