2.000 ha de prairies à haute valeur biologique
Avec près d’un avis d’expert sur deux, les prairies de haute valeur biologique (MC4) représentent un engagement particulièrement fort de la part des exploitants agricoles. Cela représente près de 1.000 prairies qui sont exploitées de manière extensive par plus de 350 agriculteurs sur une superficie totale d’environ 2.000 ha. Ainsi gérés, ces milieux, permettront à une flore et une faune diversifiée de s’exprimer. Par ailleurs, 70 hectares de la variante pré-verger de la MC4 ont été engagés. En soutenant les vieux vergers haute-tige, ainsi que les vergers plantés en anciennes variétés, le programme agroenvironnemental permet également maintien de milieux patrimoniaux importants pour une série d’oiseaux, dont la chouette chevêche et le moineau friquet.
400 km de bandes aménagées
Les bandes aménagées (MC8) représentent près de deux engagements sur cinq, pour environ 400 kilomètres implantés. La moitié de cette longueur est constituée d’aménagements en faveur de la petite faune des plaines. Les bandes fleuries, qu’elles soient à vocation paysagère ou en faveur des insectes butineurs (papillons, abeilles…), agrémentent nos campagnes sur une longueur de près de 130 km. Les communes ayant connu de forts épisodes de coulées boueuses ces dernières années peuvent compter sur la mobilisation de leurs agriculteurs, dont certains se sont engagés à implanter des bandes aménagées de lutte contre le ruissellement érosif, pour un total de 34 kilomètres.
5 % de plans d’action
Les plans d’action (MC10) représentent 5 % des avis rédigés. Démarche globale de diagnostic environnemental réalisée à l’échelle de l’exploitation, cette méthode propose une série d’actions à mener afin d’améliorer le bilan environnemental à l’issue des cinq années d’engagement. S’inscrivant dans une démarche d’amélioration continue, elle s’adresse prioritairement aux exploitants déjà fortement sensibilisés à leur environnement.
Quid des nouvelles méthodes ciblées ?
La parcelle aménagée (MC7) fait partie des nouvelles méthodes ciblées du Programme wallon de Développement Rural [2014 – 2020]. Elle a séduit 14 agriculteurs qui ont décidé de s’engager pour la campagne 2017. Les deux tiers de ces parcelles sont constituées d’aménagements fleuris, le tiers restant étant destiné à la préservation de la faune des plaines.
Autre nouvelle méthode, la « prairie inondable » (MC3) représente le plus faible engagement, avec un seul avis d’expert rédigé. La complexité de sa mise en œuvre (nécessité d’un aménagement hydraulique entraînant une inondation de la prairie), le temps nécessaire au montage du dossier, qui fait appel à des compétences variées (Région, provinces, communes ), ainsi qu’une valorisation financière modeste (200 €/ha) peuvent expliquer le faible engouement.
Au total cette année, c’est plus de 600 agriculteurs qui s’engagent ou se réengagent pour au moins 5 années dans l’amélioration de l’état de l’environnement de nos campagnes.
D’après Natagriwal