26.000 sites à travers l’Europe
Jean-Pierre Scohy, inspecteur général du DNF est donc revenu sur la création de ce réseau. « Dès les
Mais les deux pierres d’achoppements à la base du réseau sont les directives « oiseaux » et « habitats ». Si l’une vise la protection des oiseaux « européens », l’autre a pour vocation la protection d’habitats naturels et d’autres groupes d’espèces en créant un réseau de sites abritant des types d’habitat naturel et des habitats d’espèces à protéger (zone spéciale de conservation). « On passe alors de la notion de protection à une approche de conservation de la nature, voire d’intervention. On est une logique de nature humains admis puisque le réseau permet la cohabitation entre son objectif principal et les activités humaines », explique M. Scohy.
Au niveau européen, le réseau se traduit par la mise ne place de 26.000 sites pour plus d’1.000.000 km², ce qui n’est pas loin d’1/5 du territoire européen. Ce qui en fait le plus large réseau de conservation de la nature dans le monde
Au niveau wallon, on retrouve 41 habitats d’intérêts communautaires dont 10 sont prioritaires. Si la directive habitat concerne 69 espèces, la directive oiseaux en vise 65 et les territoires concernés se recouvrent de façon importante, d’où instauration d’un statut unique, celui de Natura 2000. Parmi ces territoires, les ¾ sont de forêts et 1/5 sont des terrains ouverts de type prairies ou friches.
Atténuer les contraintes
Toutefois la conservation de la nature et de la biodiversité nécessite de prendre des mesures : générales et particulières. Si les premières s’appliquent à l’ensemble du réseau, les secondes s’appliquent spécifiquement aux unités de gestion auxquelles elles se rapportent.
Des contraintes donc pour les propriétaires… raison pour laquelle il a été décidé d’allouer une partie du budget wallon à des avantages fiscaux en vue de les atténuer. Et de prendre pour exemple les parcelles
Mais pour la remise en état des milieux qui se sont dégradés, la Région wallonne à recours aux mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) afin d’arriver notamment à l’octroi de subvention pour la restauration et l’entretien des parcelles.
Place au suivi
Pour M. Scohy, on entre donc dans la seconde phase du projet, celle de restauration et de gestion du réseau Natura 2000 avec le Plan wallon de développement rural 2014-2020 et le Life intégré. « Nous sommes dans un cycle de suivi et de rapportage qui a déjà vu deux étapes d’audit du réseau Natura en 2007 et en 2013 et qui se répète tous les 6 ans.
Et pour Hubert Bedoret, directeur de Natagriwal, le projet porte déjà des fruits. Si on observe que certaines zones se sont dégradées et nécessitent par conséquent un travail de rénovation, on voit réapparaître aujourd’hui des espèces qui avaient disparues ou qui étaient en forte régression dans les zones Natura 2000. »
Pour toute question relative à Natura 2000 et aux MAEC, rendez-vous sur le site de Natagriwal ou composez le 010/47.37.71. A noter que le guide des compensations est disponible sur www.natagriwal.be/ fr/natura-2000/publications.