Dominée par l’Ukraine et la Russie, l’Europe est aussi absente des grands mouvements qui se déroulent entre l’Asie et les Amériques. Si les États-Unis ont perdu 30 % de leur sole de blé depuis les années 1980, leurs exportations de céréales, soja et viande porcine ont été multipliées par cinq.
Le soja, matière première très demandée
Aujourd’hui, les « farmers » sont beaucoup plus tournés vers l’export, notamment vers la façade Pacifique, a ajouté Ralph Ichter, consultant de la politique agricole américaine à Washington pour les milieux professionnels et politiques français.
Désormais, la matière première montante du secteur des grains est le soja, très demandé par la Chine, en provenance du Brésil, d’Argentine et des États-Unis. Le facteur limitant à la production est le fait la monoculture de soja présente davantage de risques que la monoculture de maïs, a poursuivi François Luguenot. À tel point que le Brésil a interdit ce type de pratique et exigé le retour à des rotations.
Tout cela exacerbe la demande chinoise, et cela malgré les subventions qu’accorde le gouvernement chinois à ses producteurs de soja pour encourager la production.
Au milieu de toutes ces évolutions, l’Union européenne est devenue un ensemble d’influence régionale, dont la zone d’affluence de clients principale est l’Afrique et le Moyen-Orient.
L’UE premier exportateur mondial de viande porcine
