attendent des clarifications
Un tel dispositif fait craindre à certains une renationalisation de la pac. L’Espagne, l’Autriche et la Grèce, ainsi que, dans une moindre mesure l’Italie, la Pologne, la France et la Hongrie, ont émis de fortes réserves face à cette proposition. Ces pays redoutent non seulement que celle-ci remette en cause des règles du jeu équitables mais également qu’elle ne rende bien pus complexe la mise en œuvre de la législation pour les États membres et les agriculteurs. Beaucoup redoutent des retards de mise en œuvre – et donc de paiements –, comme cela a été le cas pour les derniers programmes de développement rural.
La Suède, le Danemark et Pays-Bas ont en revanche apporté leur soutien à cette proposition. L’Irlande et l’Allemagne se sont également montrées ouvertes mais avec davantage de prudence. Les États membres attendent donc des clarifications de la part de la Commission. Clarifications qui viendront avec les propositions législatives formelles attendues avant l’été.
De la flexibilité, pas une renationalisation
« Personne, ni la Commission ni les États membres, n’est en faveur d’une renationalisation de la pac », a tenu à assurer le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Kaitainen, qui remplaçait le commissaire à l’Agriculture Phil Hogan en déplacement. Mais, a-t-il justifié, « le verdissement tel qu’il est aujourd’hui mis en œuvre ne fonctionne pas, la taille unique ne convient pas à tout le monde ». Et d’ajouter : « Si nous voulons atteindre nos objectifs en la matière, il faut des instruments qui permettent certaines flexibilités d’un État membres à l’autre ».
Plusieurs pays dont la France, l’Irlande, l’Italie… ont tenu, par ailleurs, à rappeler leur opposition à un éventuel cofinancement national des paiements directs. Cette option est envisagée par certains, notamment au sein de la Commission, pour réduire le budget communautaire de la pac. Plusieurs États membres – Lituanie, Grèce, Finlande, Slovaquie, Autriche – ont, à ce titre, insisté sur la nécessité d’un financement suffisant pour la future pac.
Enfin, plusieurs délégations – Belgique, Slovénie, Roumanie, Hongrie, Irlande, Italie – ont regretté que la communication sur la future pac n’insiste pas suffisamment sur les mesures de marché et les outils de gestion des risques.











