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Un métier en voie de disparition

Le constat n’est pas nouveau mais le métier de débardeur à cheval disparaît peu à peu en Wallonie, et avec lui tout le savoir-faire unique qui le caractérise.

Temps de lecture : 2 min

Si la Wallonie comptait encore environ 90 débardeurs au cheval il y a une dizaine d’années, ils ne sont désormais plus qu’une trentaine à exercer ce métier à titre principal. Et les occasions de sortir les chevaux de trait entre les alignements d’arbres sont de plus en plus rares. « Nous assistons à la mort lente d’une profession et d’un savoir-faire unique au monde », se désole Martial Wuyts, administrateur et vice-président du CECT.

L’explication de cette agonie de la profession réside notamment, selon le CECT, dans le nouveau cahier général des charges adopté en Wallonie pour la vente des coupes de bois des forêts publiques, qui permettrait aux marchands de bois de contourner l’obligation de faire appel aux chevaux de trait pour le débardage de certains peuplements.

Dans les forêts wallonnes, les machines semblent donc en passe d’éclipser définitivement les chevaux. Et pourtant, le cheval possède de nombreux atouts à faire valoir en forêt. « Il ne tasse pas le sol. Au contraire, il l’aère et le régénère. Le cheval est très mobile, il peut faire demi-tour sur un mètre carré. Et il est efficace et économiquement rentable dans son créneau », argumente Martial Wuyts. En dehors de la forêt, le cheval s’illustre dans le maraîchage, la viticulture, le transport récréatif de personnes, la gestion d’espaces publics verts, le ramassage de poubelles publiques… D’ailleurs le CECT, qui s’intitulait jusqu’il y a peu Comité européen des chevaux de débardage, a remplacé ce dernier mot par « travail » pour démontrer que les qualités du cheval de trait dépassent le débardage et peuvent aussi s’exprimer en dehors de la forêt.

Belga

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