L’explication de cette agonie de la profession réside notamment, selon le CECT, dans le nouveau cahier général des charges adopté en Wallonie pour la vente des coupes de bois des forêts publiques, qui permettrait aux marchands de bois de contourner l’obligation de faire appel aux chevaux de trait pour le débardage de certains peuplements.
Dans les forêts wallonnes, les machines semblent donc en passe d’éclipser définitivement les chevaux. Et pourtant, le cheval possède de nombreux atouts à faire valoir en forêt. « Il ne tasse pas le sol. Au contraire, il l’aère et le régénère. Le cheval est très mobile, il peut faire demi-tour sur un mètre carré. Et il est efficace et économiquement rentable dans son créneau », argumente Martial Wuyts. En dehors de la forêt, le cheval s’illustre dans le maraîchage, la viticulture, le transport récréatif de personnes, la gestion d’espaces publics verts, le ramassage de poubelles publiques… D’ailleurs le CECT, qui s’intitulait jusqu’il y a peu Comité européen des chevaux de débardage, a remplacé ce dernier mot par « travail » pour démontrer que les qualités du cheval de trait dépassent le débardage et peuvent aussi s’exprimer en dehors de la forêt.