La collecte de lait de l’Union européenne a augmenté de 1,7 % en janvier-juillet (en comparaison avec la même période en 2017), mais elle devrait se tasser sur la deuxième partie de l’année. La production a augmenté en Belgique (+5,5 % en un an), en Allemagne (+2,8 %), en Pologne (+1,7 %), au Royaume-Uni (+1,5 %) et en France (+1,2 %). Des baisses de production ont été enregistrées en Lettonie (-8,2 %), Lituanie (-5,9 %), Suède (-3,4 %), Irlande (-3,1 %), Finlande (-1,5 %) et Pays-Bas (-1,2 %).
La Commission européenne a présenté une mise à jour de ses perspectives à court terme pour 2018 et 2019 dans lesquelles elle estime que la croissance de la production laitière de l’UE devrait être inférieure à celle des exercices précédents. Compte tenu de l’évolution à la baisse du cheptel (hausse limitée de 1 % des abattages de vaches mais de 6 % des abattages de génisses) et de l’impact de la sécheresse de cet été sur la production de fourrage, une croissance de 0,8 % est attendue pour l’ensemble de l’année 2018, avec une nouvelle hausse de 0,9 % pour 2019.
Recul de la demande chinoise
Le prix moyen du lait à la ferme a commencé à augmenter en juin pour atteindre 32,8 cts/kg en juillet, soit 0,6 % de plus que la moyenne quinquennale. Les experts s’attendent à une poursuite de cette hausse dans les mois à venir. Et le niveau des stocks de poudre de lait écrémé diminue progressivement.
Les exportations européennes ont augmenté sur la période janvier-juillet, mais au cours des deux ou trois derniers mois, elles ont été inférieures aux niveaux de 2017, notamment pour les poudres de lait. La part de la Chine en particulier a légèrement diminué. Les importations chinoises de janvier-juillet ont enregistré leur croissance la plus faible depuis trois ans (+ 4 %, contre + 22 % en 2016 et + 17 % en 2017).
Au total, l’UE a perdu trois points de part de marché cette année, principalement au profit des États-Unis. Les exportations de beurre de l’UE
La production mondiale de lait continue, elle, de ralentir, avec une croissance de 1,5 % en juillet, principalement en raison du ralentissement de la collecte dans l’UE et aux États-Unis où les prix du lait sont très faibles. La production néo-zélandaise a démarré fort sa nouvelle saison en bénéficiant de conditions climatiques favorables.