Les opérateurs surveillaient aussi attentivement les conditions météo en Amérique du Sud. L’absence de pluies retardait les semis au Brésil et dans le centre de l’Argentine. Au Brésil, l’État du Parana a bénéficié de pluies la semaine passée ce qui a permis le début des semis de soja et de maïs. Le Mato Grosso, autre importante zone de production, devrait recevoir des précipitations cette semaine. Les surfaces brésiliennes de maïs des deux récoltes annuelles sont estimées à 18,1 Mha, en hausse de 600.000 ha par rapport à 2018/2019.
En Asie, la peste porcine africaine touche désormais la Corée du Sud. Seul le Japon est encore indemne du virus. La production de porcs dans cette zone va diminuer comme c’est déjà largement le cas en Chine. Cela devrait conduire à une diminution des importations de maïs de ces pays dont deux des plus gros importateurs mondiaux : le Vietnam et la Corée du Sud (environ 10Mt chacun).
Niveau d’importations record en Europe
Entre le 13 et le 20 septembre, l’échéance novembre d’Euronext a progressé de 0,5 €/t pour se situer à 163,25 €/t. Au 15 septembre, l’UE a importé 4,5 Mt de maïs contre 2,5 Mt en moyenne sur les trois dernières années. Les origines brésiliennes, avec 2,5 Mt exportées, et ukrainiennes, 1,5 Mt, en ont profité en raison de leur très grande compétitivité (niveau de production record). Ainsi, le prix FOB ukrainien est à son plus bas niveau depuis 10 ans. Cette situation a poussé Stratégie Grains à revoir à la hausse sa prévision d’importations pour 2019/2020. Elle se situe désormais à 17,8 Mt contre 16,2 Mt en août mais reste en repli par rapport à 2018/2019.
Par ailleurs, la production des pays des Balkans a été revue en légère baisse du fait d’un temps très sec à la fin de l’été qui a affecté le potentiel de rendement. Celui-ci reste tout de même au-dessus de la moyenne quinquennale dans ces pays.