À l’heure actuelle, soulignent ces États membres, elle est basée sur les salaires dans chaque État membre et se traduit, selon eux, par des paiements qui ne représentent qu’une fraction du coût réel. Le ministre fédéral de l’Agriculture, Denis Ducarme, a apporté son soutien à l’initiative estimant que « toute réduction de l’aide européenne serait malvenue ».
« L’heure est grave »
Le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis – dont c’était la dernière apparition au Conseil agricole avant de passer la main à sa successeure Stella Kyriakides – a rappelé que l’UE avait dépensé 115 millions en cinq ans dans la lutte contre la maladie. Il a admis que la révision des méthodes de calcul en 2018 était contestée et qu’il avait chargé ses services de revoir ce dispositif. Mais, a-t-il prévenu, « aujourd’hui, il n’est plus possible d’augmenter le niveau de cofinancement car le budget est limité. Il faut convaincre vos ministres des finances que des fonds supplémentaires sont nécessaires. Car l’heure est grave ! »
Le commissaire européen a brossé un aperçu de l’évolution de la maladie depuis le mois de juillet : environ 1.000 foyers ont été confirmés en Roumanie dans des élevages de porcs, plus de 25 foyers ont été confirmés en Bulgarie (dont 6 dans de grandes exploitations commerciales pour un total de 120.830 porcs), un premier foyer chez des porcs domestiques a été confirmé en Slovaquie, et de même les premiers foyers chez des porcs domestiques ont été confirmés en Serbie. Et, en Asie, la maladie continue de se propager.
Vytenis Andriukaitis a rappelé aux ministres qu’ils avaient approuvé l’approche stratégique commune de l’UE en matière de gestion de la maladie et qu’il leur appartenait maintenant de la traduire en stratégies nationales.