Que les premiers rayons offrent plus de clarté,
Que les perce-neiges s’ouvrent timidement,
On pressent peu à peu le retour du printemps.
Un gazouillis par-ci, quelques crocus par-là,
La nature s’ébroue, tente d’ouvrir ses bras.
Du bleu des jacinthes au jaune des jonquilles,
Quelques discrets sous-bois, joliment, se maquillent.
La nature revêt de nouvelles couleurs.
Pruniers et cerisiers se couvrent de fleurs.
Le soleil s’enhardit, les arbres reverdissent,
Et de proche en proche, tous les jardins fleurissent.
La beauté des saisons suscite l’émotion.
Les forces de la vie ravivent les passions.
« Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet »
On récolte les foins, on moissonne les blés.
Puis les jours diminuent et le soleil faiblit.
Quand le ciel s’assombrit, que la vie se replie,
On comprend que l’automne est bien au rendez-vous,
Que le temps des beaux jours disparaît derrière nous.
« Oh, temps, suspends ton vol » est un soupir amer
Quand la marche du temps sonne l’heure d’hiver.
Les arbres s’altèrent, offrent d’autres couleurs :
Ocres, rouges ou bruns, ils changent en douceur.
Les voici effeuillés, tristement dénudés,
Quelque peu mortifiés aux premières gelées.
Le cycle de la vie obéit à des lois,
Tous les êtres vivants suivent la même voie.
La nature le sait : elle s’est mise en repos.
Le cycle des saisons est un si beau cadeau,
Quand la renaissance renouvelle l’espoir,
Recrée de la fraîcheur, redonne envie de croire.
