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Bien-être animal :

le retour d’un dossier clivant

Temps de lecture : 3 min

Le sujet crispe, passionne, clive et enflamme à intervalles réguliers la toile, parfois à coups de vidéos plus ou moins licites qui interrogent sur une notion se situant au carrefour de la science, de l’éthique et du… politique.

C’est que le sujet est électoralement très porteur et malheureusement par trop souvent présenté de façon extrêmement simpliste.

Il convient pourtant de distinguer enjeu sociétal et économique, celui qui concerne les acteurs de la filière d’approvisionnement.

Pour rappel, la première législation de l’UE sur le bien-être des animaux a été adoptée en 1974.

Étoffée au fil des années, elle doit être révisée en profondeur d’ici fin 2023.

Le bien-être animal fait partie intégrante de la nouvelle stratégie européenne pour une alimentation plus saine et plus durable.

Souvenez-vous, elle a avait déjà connu un coup d’accélérateur un peu plus tôt cette année avec l’initiative citoyenne européenne « End the Cage Age », (« Pour une nouvelle ère sans cage »), soutenue par plus d’un million de citoyens dans l’ensemble de l’UE en faveur de laquelle la commission s’était engagée à présenter, d’ici fin 2023, une proposition législative visant à supprimer progressivement et à finalement interdire l’utilisation de systèmes de cages pour les poules pondeuses, les truies et les veaux.

Mais aussi pour les lapins, poulettes, poules pondeuses reproductrices, poulets de chair reproducteurs, cailles, canards et oies, animaux visés par l’initiative.

Pour ceux-ci, l’Exécutif européen a déjà demandé à l’Efsa de compléter les données scientifiques existantes afin de déterminer les conditions nécessaires à l’interdiction des cages.

À l’heure où nous mettons sous presse, les ministres européens de l’Agriculture se penchent quant à eux sur la mise à jour de la législation en faisant valoir que la priorité devait être donnée à la bonne application de celle qui est actuellement en vigueur. C’est en tout cas le sens du rapport actuellement préparé par l’eurodéputé et agriculteur français Jérémy Decerle, issu du groupe Renew, qui souhaite avant tout mettre en lumière les efforts déjà mis en œuvre au sein du secteur agricole.

Les groupes politiques en sont au stade de la discussion autour des amendements de compromis et la position de la commission de l’Agriculture devrait être adoptée fin de ce mois en vue d’un vote en plénière en novembre.

« Avant de durcir il faut harmoniser », résume avec justesse Jérémy Decerle.

L’ancien visage des Jeunes agriculteurs français estime également qu’il faut faire attention à ne pas proposer de mesures contre-productives qui conduiraient à la disparition de certaines productions ou de certains producteurs au profit des importateurs qui ne respectent pas les mêmes normes que l’UE.

Marie-France Vienne

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