de s’adapter aux changements climatiques ?

Les études menées sur l’évolution du climat en Belgique montrent une forte augmentation des températures annuelles moyennes depuis les années 1980 (entre 1 et 2ºC supplémentaires par rapport à la moyenne 1960-1990). S’il n’y a pas d’évolution notable des cumuls annuels de précipitations, le nombre de jours secs au printemps et la durée des périodes de sécheresses ont, eux, augmenté de façon significative, traduisant l’intensification des sécheresses printanières sur le territoire.
Réfléchir avec les agriculteurs…
Il devient ainsi nécessaire de réfléchir avec les agriculteurs à la façon dont les systèmes agricoles pourront répondre, dans le futur, aux questions posées par ces nouvelles conditions climatiques en vue d’assurer leur résilience. En particulier, en matière de gestion quantitative de l’eau, une réflexion devra être menée sur la répartition de la ressource entre les différents usages (préservation des milieux aquatiques, agriculture, eau potable, industrie…).
À cette fin, la Direction de l’Aménagement foncier rural (Dafor – SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement) a créé un projet portant sur « l’amélioration de la gestion quantitative de l’eau en agriculture dans le contexte du changement climatique ».
L’objectif du projet est triple. Premièrement, il vise à proposer une stratégie intégrée de gestion agricole de l’eau, à l’échelle d’un territoire pilote, sur base de scénarios d’adaptation au changement climatique. Ensuite, il ambitionne d’opérationnaliser cette stratégie par la mise en place d’un schéma d’aménagement global. Enfin, il doit permettre la mise en place, via l’aménagement foncier, d’aménagements multifonctionnels (solutions fondées sur la nature ou de génie rural, y compris des structures de stockage d’eau et d’irrigation) permettant une gestion quantitative de l’eau favorisant la résilience du territoire.
Le projet s’inscrit dans le périmètre d’aménagement foncier du Hainaut occidental. Celui-ci compte 15 communes : Antoing, Ath, Belœil, Brugelette, Brunehaut, Chièvres, Ellezelles, Enghien, Frasnes-lez-Anvaing, Lessines, Leuze-en-Hainaut, Peruwelz, Rumes, Silly et Tournai.
… en tenant compte de leurs problématiques
Il est primordial que le monde agricole soit associé à cette étude afin que le contexte local et les problématiques propres aux agriculteurs soient bien pris en compte. Les solutions d’aménagements ont pour objectif de répondre aux problématiques de la gestion quantitative de l’eau par et pour le monde agricole. C’est pourquoi des moments de consultations réguliers seront organisés tout au long du projet.
Dans un premier temps, une enquête permettant de récolter des données sur les pratiques agricoles et les habitudes de gestion de l’eau a été créée. Son objectif est d’alimenter le diagnostic du territoire, première étape de l’étude.
Si vous êtes agriculteur et habitant d’une des 15 communes du périmètre de l’étude, vous êtes vivement invité à compléter ce questionnaire !
Pourquoi participer ?
D’une part, votre contribution permettra de connaître le plus précisément possible le contexte agricole de votre région et vos besoins en eau. Ces données sont indispensables afin que le diagnostic réalisé sur le territoire soit correct et bien corrélé à vos besoins. Il s’agit donc d’une opportunité pour les agriculteurs de faire entendre leur voix.
D’autre part, en communiquant des informations concrètes sur votre ferme et vos pratiques, vous avez la possibilité d’exercer une influence sur la mise en place future des infrastructures de gestion de l’eau, que ce soit au niveau de leur type ou de leur localisation. Ces éléments détermineront la méthode de gestion quantitative de l’eau présente sur votre territoire pour les années à venir, il est donc essentiel que vous participiez activement à leur définition.
L’enquête est disponible à l’adresse suivante : https://bit.ly/3AbadBd.
Info : marie.oge-ganaye@brl.fr ou 0471/87.60.21.
