Sortir de l’hôpital, le mois passé, un dimanche après-midi ? Pas davantage.
Sous couvert de sérénité, Manu tu as plutôt semé en nous l’audace de la liberté.
Assumer ses cas de conscience, sans esquive. Mettre en pratique son éthique. Suivre son intuition, se laisser guider par ses observations, par les signaux envoyés par le vivant, même hors des sentiers battus. Persévérer quand le sentier est périlleux, se relever après chaque embûche. Tenter de vivre, en délicat équilibre entre la force de penser et agir par soi-même, et faire (é)preuve d’ouverture, d’émerveillement et de curiosité. Remercier les apprentissages, des échecs comme des réussites, avec la même humilité.
Il y a une dizaine d’années, nos chemins se sont croisés, animés par la profonde évidence d’avancer vers une agriculture biologique de conservation des sols. Nous nous sommes trouvés bien complices face au fameux défi, impossible diront beaucoup. Complices, tels des « Astérix & Obélix » mélomanes, aux petits cœurs rafistolés…
Manu, nous continuerons à inventer, essayer, bricoler, « disquer » et souder, sans jamais oublier que le travail d’un bout de fer ne vaut pas celui d’une racine. Désormais, nous te souhaitons en paix, dans la vie infinie des vers, bactéries et champignons, des fleurs, des arbres et des oiseaux.
Au nom des conseils d’administration, des équipes de permanents et des familles agricoles investies à la Fugea, Terres Vivantes, la Ceinture alimentaire du Tournaisis, au Parc Naturel des Plaines de l’Escaut,
Au nom des équipes de chercheurs et des très nombreux étudiants en écologie des systèmes agraires de l’Université libre de Bruxelles, des facultés de Gembloux et de l’Université agricole de Wageningen aux Pays-Bas,
Et du plus profond de mon cœur,
Merci Manu !
