L’enquête pointe aussi ses bénéfices économiques puisque, selon elle, l’utilisation du cheval en forêt améliore la productivité des parcelles forestières en permettant aux arbres à proximité des passages faits par le cheval d’avoir une meilleure croissance que ceux à proximité des passages réalisés par une machine.
Troisième avantage du débardage au cheval ? Son rôle social. Selon les asbl Meneurs et Canopea : « Dans des forêts de plus en plus fréquentées et citoyennes, la présence du cheval au travail crée l’émerveillement et facilite l’abattage d’arbres (le cheval ayant un rôle de médiateur). Il renforce aussi l’identité rurale de nos villages et a une place importante dans l’identité wallonne, et plus particulièrement ardennaise ».
Notons que les débardeurs interrogés lors de l’enquête travaillent exclusivement avec des résineux. Cependant, la proportion de parcelles de feuillus a augmenté ces dernières années. Une évolution de la structure des forêts dans laquelle le débardage au cheval pourrait avoir un rôle à jouer. « Ce changement dans la composition de nos forêts, avec une volonté de favoriser la régénération naturelle, rend la mécanisation de la récolte de bois plus complexe. Le cheval, mobile, maniable et souple, permet un travail de précision. C’est un atout si on veut aller vers de forêts irrégulières avec une gestion sylvicole proche de la nature ».
