Les démocrates-chrétiens et le Copa se frottent les mains
Les eurodéputés conservateurs Alexander Bernhuber et Franc Bogovic (rapporteurs de leur groupe sur le règlement) ont quant à eux salué l’annonce, bien que « tardive », d’Ursula von der Leyen, considérant le texte proposé comme « tout simplement pas adaptée à son objectif » et ne tenant « pas compte des efforts passés des agriculteurs européens ».
« La pugnacité du Copa-Cogeca a porté ses fruits », s’est réjoui Christiane Lambert, qui dénonce depuis des mois un projet « mal calibré, irréaliste et non financé ».
Pour le président de la commission de l’Environnement du parlement européen, le Français Pascal Canfin (centriste), cet abandon est une « erreur » car « nous étions sur le point de retravailler ce texte en profondeur pour uniquement conserver les parties relatives aux alternatives aux pesticides chimiques en accélérant drastiquement les autorisations pour les produits de biocontrôle, et pour permettre l’utilisation raisonnée d’outils d’agriculture de précision ».
Tentative de sauvetage de la présidence belge
Théoriquement, les ministres de l’Agriculture pouvaient continuer à discuter du texte, mais en pratique les négociations entre les Vingt-sept étaient enlisées. La présidence belge tentait d’ailleurs depuis début janvier de sauver le règlement.
Elle en avait proposé une version allégée de la proposition supprimant les dispositions visant à fixer des objectifs chiffrés de réduction des pesticides ainsi que celles limitant leur utilisation dans les zones dites sensibles et se concentrant sur le déploiement de la lutte intégrée et des molécules de biocontrôle. En vain.
La commission assure toutefois qu’un nouveau texte sera mis sur la table à l’issue de l’exercice de dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture qui vient d’être lancé.
