Accueil Archive

Bien-être animal

Temps de lecture : 2 min

Je viens de lire dans Le Sillon Belge que notre ministre Dolimont (avec l’excuse du respect du bien-être animal) souhaite interdire l’abattage à la ferme des cochons et moutons.

En ce qui me concerne, j’abats une fois par an un cochon et un mouton pour la consommation exclusive de notre ménage, et toute la famille est en bonne santé. Le mouton est élevé à l’herbe. Le cochon est élevé dans une étable paillée à temps et à heure, elle est propre, il est bouclé, déclaré à l’Arsia et à l’Afsca avec bien évidemment les cotisations qui vont avec.

L’abattage, avec autorisation de la commune, est programmé fin décembre /mi-janvier les jours de basses températures. Le jour J le cochon sort de l’étable, tourne à gauche, marche 3 m, est abattu et saigné dans les règles de l’art, bref ce brave cochon n’a rien vu venir, il ne sait même pas qu’il est mort. Après un jour à basse température, la carcasse est découpée, congelée à notre manière et les bas morceaux sont transformés en saucisses dont la recette ancestrale ferait pâlir le champion des bouchers.

Si je ne peux plus abattre chez moi, il faut un transporteur agréé (à quel coût pour un seul cochon ?) ce voyage plus ou moins long vers je ne sais quel abattoir va le stresser, le retour dans un véhicule frigorifique sera aussi coûteux et, plus grave encore, je ne suis pas certain de retrouver mon brave cochon. En un mot, c’est de ma fourche à ma fourchette mais en passant par l’abattoir et deux transporteurs…

Et si nous demandions à M.Dolimont de nous prouver que la solution qu’il propose est meilleure (pour l’animal et le consommateur) que celle que j’applique depuis des décennies ? Et, question à 20 €, en toute franchise, si M. Dolimont était un cochon, quelle solution choisirait-il ? Ceci dit, je n’ai rien contre le respect du bien-être animal et les éleveurs ne me contrediront pas car le respect des animaux contribue aussi à assurer leur rentabilité.

F. Pier

La Une

Courrier des lecteurs: «Le toubib, le véto et l’agronome…»

Voix de la terre L’autre jour, nous étions trois amis autour de la table. Le ministre de la santé, Frank Vandenbroucke venait d’annoncer sa décision de réduire de 80 millions le budget « médicaments » qui se situe à 6,8 milliards  € par an pour la Belgique, soit 1,1 %. Cris d’orfraie du secteur pharma, évidemment, alors que le marché belge serait, selon la presse, le plus couteux d’Europe.
Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs