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Chasse et nature :

un équilibre possible

Temps de lecture : 2 min

L’automne revient frapper à nos portes et, avec elle, bon nombre d’activités « nature » retrouvent le devant de la scène. Écoute du brame du cerf, découverte des champignons des bois, balade au cœur de forêts rougeoyantes et… reprise de la chasse. Pratiquée également par de nombreux agriculteurs, cette activité automnale laisse rarement indifférent… Mais il est bon de rappeler qu’elle ne se limite pas au tir, pratique régie par une législation wallonne stricte ainsi que par le respect de plans de tir imposés aux différents conseils cynégétiques de notre territoire.

Les chasseurs, au même titre que les agriculteurs ou propriétaires forestiers, façonnent nos paysages, contribuant ainsi à la préservation de notre biodiversité. Leurs actions ne concernent pas seulement les espèces chassées ; de nombreuses autres bénéficient directement ou indirectement des aménagements réalisés. C’est ainsi que voient le jour des haies, servant de refuge et de garde-manger à de nombreuses espèces terrestres ou aériennes ; rôles qu’assurent également plusieurs mesures agro-environnementales et climatiques soutenues par la politique agricole commune. Des mares, zones refuges et autres bosquets apparaissent également, avec la même fonction. Ces aménagements servent en outre de corridors écologiques, ici aussi au bénéfice de l’ensemble de la faune.

À force d’arpenter les forêts et autres plaines agricoles, les chasseurs connaissent les habitats et dynamiques des populations. Cette expertise leur permet de contribuer au suivi des espèces locales et à la mise en œuvre, avec le soutien de diverses asbl, des pratiques favorables à la biodiversité telles que celles évoquées ci-avant, ainsi qu’en pages 4 et 5 de la présente édition. Et les bénéfices pour la faune sont généralement visibles dès les premières années qui suivent l’engagement, ce qui est assez encourageant pour l’ensemble des parties prenantes.

La chasse, parfois pointée du doigt pour certaines pratiques contestées, comme toute autre activité, montre donc une autre facette d’elle-même. Les chasseurs confirment ainsi qu’intérêts cynégétiques et biodiversité peuvent aller de pair et s’enrichissent mutuellement lorsqu’ils s’inscrivent dans une gestion durable et réfléchie des territoires.

Jérémy Vandegoor

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