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Ruisseaux interdits au bétail: et les oies, rats, castors…?

Dorénavant, il est interdit aux fermiers de laisser le bétail s’abreuver aux ruisseaux et aux rivières. En cause, quelques bouses de vaches tombant malencontreusement dans le cours d’eaux quand elles boivent. Par contre, nos rivières sont envahies par les castors, rats musqués, ratons laveurs, oies de bernache… Pensez-vous que cette faune va sortir de l’eau pour satisfaire leurs besoins ? Et ce, toute l’année, alors que les vaches ne s’abreuvent qu’à la belle saison, quand il fait chaud.

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De plus, beaucoup de localités ne sont toujours pas raccordées à un réseau d’épuration ! Et là, c’est le tout à l’égout : déjections humaines, eaux usées de machines à laver et lave-vaisselles… Par rapport à toute cette pollution, quelques déjections animales ne représentent rien ! On peut se rappeler ici la fable de Jean de La Fontaine : « les animaux malades de la peste » dans laquelle « on cria haro sur le baudet, ce galeux d’où venait tout le mal, parce qu’il avait brouté une touffe d’herbe en un pré de moine passant ». Nos bovidés sont ainsi cloués au pilori pour le méthane qu’ils envoient dans l’atmosphère à chaque pet. Qu’est-ce que cela représente à côté des milliers d’avions qui sillonnent le ciel avec une consommation affolante de kérosène (très polluant et non-taxé)…

Dans leurs beaux discours, nos responsables politiques prônent l’agriculture familiale, le retour à la terre, les circuits courts… Mais, ils ne font pas grand-chose pour empêcher l’Administration de nous empoisonner la vie avec toujours plus de contraintes aberrantes.

Dans bien des villages, il n’y a plus un seul agriculteur. Si l’on continue dans cette voie, il n’y aura plus guère de repreneur. Mais peut-être serait-ce voulu ?

Henri Mernier

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Voix de la terre Il n’aura fallu que cinq jours ! Lundi matin, l’énorme vieille ferme dressait encore ses murs orgueilleux au milieu du village, défiant le temps et les saisons depuis trois cents ans. Vendredi soir, elle n’était plus là, tout simplement ! Disparue, envolée, comme si elle n’avait jamais existé. Un bulldozer, deux pelleteuses, ainsi qu’une noria de très gros tracteurs attelés de bennes, ont tout rasé et enlevé en quelques dizaines d’heures. Sur le terre-plein ainsi dégagé, sera bientôt construit un complexe de vingt appartements. L’un après l’autre, les derniers témoins de la vie agricole d’autrefois disparaissent des paysages intérieurs de nos localités.
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