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Mort aux vaches!

Très humide puis soudainement très sec, le printemps frisquet de cette année ne refroidit en rien les ardeurs des « anti-boeufs », ceux qui crient « Mort aux vaches ! » quand il s’agit de désigner les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, tandis qu’eux-mêmes roulent en bagnole et prennent l’avion sans faire le moindre effort de sobriété. Le rôle du baudet semble définitivement avoir été assigné aux agriculteurs, dans la vaste pantomime des animaux malades de la peste climatique. Haro ! Haro ! Ne serait-il pas temps d’allumer un contre-feu pour éteindre l’incendie qui nous consume ?

L’expression « Mort aux vaches ! » est une injure lancée aux forces de l’ordre, un cri anarchiste, antimilitariste. Ce poétique slogan vient de France ; rien d’étonnant, car quand il s’agit de râler, de se révolter contre toute forme d’autorité, nos voisins de l’Hexagone sont toujours partants… Lorsqu’Henri IV assiégea Paris en 1590, ses étendards arboraient deux vaches : les Parisiens créèrent l’invective à cette occasion, paraît-il. Lors de la guerre Franco-Prussienne de 1870, les postes de garde allemands portaient le mot « Wache » (=sentinelle), que...

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Voix de la terre Imaginez ce scénario saugrenu : Vous vous rendez chez votre médecin, salement enrhumé. Vous avez chopé la «  crève  », genre covid ou grippe, et ça dégénère en pneumonie. Toux caverneuse, sphère rhino-pharyngée explosée, poumons en feu, cœur lancé au grand galop, nausées cataclysmiques. Votre médecin vous reçoit, sourire patelin aux lèvres, et vous serre la main en débitant quelques lieux communs d’une voix enjouée. Mobilisant le peu de forces qu’il vous reste, vous lui exposez votre pathologie ; il vous écoute distraitement et fait semblant d’être désolé.
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