Entre sécheresse et fortes pluies: quelles conséquences pour les parcelles maraîchères?
Il est important de tenir compte de l’état des parcelles après deux années marquées par les très fortes précipitations. Toutefois, les conditions météo du printemps ont permis de les travailler correctement, avec des résultats acceptables dans bon nombre d’entre elles.

La sécheresse et les fortes températures en avril, mai et juin ont marqué toute la Wallonie. De plus, les pluies du début de l’été ont été très inégalement réparties sur notre territoire.
Ces sept premiers mois de l’année laissent des traces sur l’état de nos cultures. Et les effets des deux années précédentes, très pluvieuses, se confirment quant aux maladies liées au sol.
Les maladies et ravageurs
Les pucerons
Les populations de pucerons ont été repérées tôt cette année. Après une pointe des effectifs aux comptages en début juin (plus d’infos dans Le Sillon Belge du 19 juin), les auxiliaires ont pu rapidement maîtriser et réduire les populations. Mais restons vigilants… Juillet a connu une météo moins favorable aux syrphes, coccinelles et autres prédateurs. Une reprise des populations de pucerons reste possible dans les prochaines semaines.
Nous pouvons espérer un établissement assez rapide d’un équilibre, du moins dans les parcelles maraîchères entourées de sites de biodiversité (bosquets, haies…). Il se pourrait que les foyers de pucerons déjà repérés actuellement soient en expansion temporaire lors des quelques prochaines semaines. Dans une large majorité de cas, il n’y a pas lieu d’intervenir pour l’instant, néanmoins mieux vaut rester attentifs.
Les limaces et les escargots
Depuis plusieurs semaines, les populations sont en forte augmentation en plein air comme sous abri. Celles-ci semblent importantes sur certains sites et plutôt faibles ailleurs. Il est très possible que des individus soient restés cachés sous terre lors de la sécheresse printanière. Les pluies de ces dernières semaines leur ouvrent des possibilités d’explorations en surface. Les terrains munis de haies et autres refuges aux prédateurs de limaces, comme les carabes, devraient bien se comporter.
La pose de pièges de comptages constitués de cartons humidifiés et recouverts d’une bâche, sont disposés sur la parcelle. Plaçons au moins 4 pièges de ¼ de m². Le comptage se réalise 3 jours plus tard et s’exprime en individus/m². Le seuil de tolérance dépend de la sensibilité de la culture. Nous considérons que le maximum tolérable est de 1 individu/m² en cultures sensibles comme les laitues, les choux, les radis, les navets, les fraises et les épinards. Nous pouvons retenir le niveau maximum de 2 individus/m² sur les chicons et celui de 12 /m² sur les haricots. L’attention se porte surtout sur les jeunes cultures destinées aux récoltes d’automne et d’hiver.
Les champignons décomposeurs du sol
Nous constatons des zones dans lesquelles les plantes montrent les signes de dégâts dus au rhizoctone. Les lésions à l’enracinement sont typiques et induisent une mauvaise alimentation en eau de la plante : fanaison, taille réduite. Les zones inondées en 2023 ou 2024 sont plus sensibles, mais les attaques peuvent aussi se rencontrer en sols plus drainants.
Comme chaque année, surtout en rotations maraîchères courtes sur les Astéracées, des cas de sclerotiniose sont observés.
Plusieurs problèmes constatés en choux et crucifères
Dans les champs de poireaux et de chicons…
En poireaux, l
Une situation parfois compliquée sous serres maraîchères