Le géant de la pharmacie et de la protection des plantes Bayer organise la semaine prochaine une conférence mondiale destinée aux jeunes agriculteurs et visant à les encourager à devenir des leaders d’opinion et à faciliter les contacts entre eux. L’occasion aussi pour ces jeunes de partager leur vision et d’engager un dialogue ouvert au sujet de l’un des plus grands défis de la planète : comment résoudre la problématique de l’alimentation ? En préambule à ce sommet, le groupe allemand a fait réaliser en juillet dernier une vaste enquête sur l’agriculture auprès des consommateurs et des jeunes agriculteurs de notre pays. Les résultats de cette étude apportent un indéniable vent d’optimisme en ce sens où 2 personnes interrogées sur 3 affichent un avis très positif sur l’agriculture, et plus de 50% se disent prêts à payer davantage pour leur alimentation... à la condition que la plus-value accordée rejoigne directement la poche des producteurs. De même, nos concitoyens reconnaissent le niveau qualitatif élevé, la sécurité sanitaire et le caractère novateur de nos produits locaux. Mais, dans un registre opposé, cette enquête confirme le gouffre qui sépare l’agriculture et le grand public. Les personnes interrogées en sont d’ailleurs bien conscientes puisqu’elles s’attribuent une cote inférieure à 5 sur 10 quant à leur connaissance d’une activité pourtant essentielle. Le fossé entre l’agriculteur et le consommateur semble également très grand par le regard qu’ils portent l’un et l’autre sur le secteur. Les jeunes agriculteurs savent combien leur domaine d’activité est innovant, alors que le Belge moyen en a une représentation très désuète, jugeant l’agriculture moins innovante que l’industrie automobile, la construction, la restauration, les assurances, l’administration et l’enseignement. Loin d’ignorer la faible attractivité de leur métier, les jeunes agriculteurs savent qu’ils doivent s’affranchir de leur cercle habituel et communiquer davantage. Faisons leur confiance!
