le taux de natalité en élevage porcin
Le Maxipig de IUL
Michel Loicq, vétérinaire de la société flamande NoHow – qui prodigue des conseils en élevage porcin –, est surpris : « C’est la première fois que nous venons en tant qu’exposant au Space, et nous décrochons les trois étoiles ! »
Et de poursuivre : « Il s’agit d’un traitement de semence, qui par le biais d’une thérapie lumineuse (spectre et protocole d’éclairage bien précis), vise à améliorer les résultats d’insémination artificielle. Une fois la semence passée dans son bain d’infrarouges durant une demi-heure, l’éleveur a deux heures pour inséminer ses truies. »
Initialement conçu pour assainir la semence (éviter l’entrée des pathogènes dans l’élevage par le biais du sperme), l’innovation s’est avérée inefficace dans la poursuite de cet objectif. Toutefois, les concepteurs ont constaté que le traitement infrarouge augmentait l’énergie des spermatozoïdes, en transformant l’adénosine monophosphate en adénosine triphosphate. Résultat ? Une plus longue viabilité, un mouvement plus intense et unidirectionnel et une amélioration de leur capacité de pénétration de l’ovule.
PigWatch par Ro-Main
Si le PigWatch ne fait pas partie des lauréats au Space, il ne nous a pas semblé moins innovant pour autant. Le système consiste à analyser le mouvement des truies sevrées dans des cellules de gestation équipées de capteurs infrarouges. L’activité de chaque truie est ainsi évaluée en temps réel 24 h/24.
« Et les éleveurs de porcs le savent, une fois qu’une femelle entre en chaleur, elle devient plus active ! Si avec ce changement de comportement, l’éleveur peut déduire approximativement le moment de l’ovulation, le nouvel outil est quant à lui très précis », affirme la firme. Le système est capable, par le biais d’un algorithme qui se base sur l’analyse de dizaines de milliers de cycles œstriens, de déterminer précisément le moment optimal d’insémination et d’envoyer à l’éleveur une requête d’insémination 8h avant l’ovulation.
Pour avoir autant de précision, Agriculture Canada et le Centre de développement du porc du Québec ont dû établir un test avec 121 truies. A ainsi été réalisée une analyse temporelle de la variation de progestérone chez l’animal pour déterminer le moment précis de l’ovulation. À la lumière de ces données, le PigWatch peut analyser le moment où les probabilités d’ovulation sont les plus élevées.
L’étude a ainsi montré que 95 % des requêtes d’insémination envoyées à l’éleveur se situaient dans la période optimale d’ovulation. Au total, 1,16 insémination par truie a été nécessaire pour obtenir 15,3 porcelets par portée.
Actuellement, de par le monde, quelque 50.000 truies sont quotidiennement sous ces capteurs infrarouges. Et la firme annonce que la moyenne des résultats obtenus est d’1,3 inséminations par chaleur, un taux de conception de 92 % et de 15,1 nés totaux par portée. En moyenne, il faut 1,3 insémination par truie.
L’éleveur peut donc s’attendre à épargner 1 à 1,5 dose par chaleur et par animal. Outre cette économie, la firme voit un autre avantage pour les gros élevages, disposant de leur propre verraterie. « Ces derniers peuvent réduire le nombre de mâles et le restreindre aux verrats aux indices de potentiel génétique supérieur. L’élevage investit ainsi dans la génétique, ce qui va amener des meilleures performances sur toute la chaîne.
Notons que des élevages aux résultats de reproduction somme toute corrects, ont vu une amélioration des taux de gestation jusqu’à 5 %, avec 0,5 porcelet de plus par mère.
