On sait à quel point la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le fameux Brexit, risque d’affecter le budget de la nouvelle politique agricole commune qui est en gestation pour la période 2021-2029. Lançant un véritable pavé dans la mare dans son édition de mardi dernier, notre confrère le Soir a révélé des chiffres qui ont de quoi donné des sueurs froides, à l’appui d’un document de la direction générale de l’Agriculture de la Commission européenne. Plusieurs scénarii ont ainsi été mis au jour, qui du moins douloureux au plus pessimiste, verraient notre pays amputé de 9 % (soit 330 millions d’euros, sur un total de quelque 4 milliards d’euros pour 2014-2020) à 25 % (soit 1 milliard d’euros) de l’enveloppe budgétaire destinée aux aides directes et indirectes pour son agriculture. Un nouveau coup très dur serait ainsi porté aux agriculteurs qui souffrent déjà d’un revenu moyen dramatiquement plus faible en comparaison avec celui des autres activités économiques.
Élevage crucifié
La principale victime de ce trou budgétaire serait évidemment l’élevage bovin, quand on sait la place considérable qu’occupent les aides directes dans le revenu des producteurs en Wallonie.
BetteravesAu-delà des considérations économiques, la filière betterave-sucre réfléchit à son impact sur notre environnement. Que ce soit dans les champs ou à l’usine, de nombreux efforts ont déjà été consentis, mais devront être suivis d’autres actions pour répondre aux attentes de la société et du monde politique. De la racine au morceau de sucre, tous les acteurs devront agir main dans la main pour que les pratiques de demain permettent d’atteindre un haut niveau de durabilité environnementale.
