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D’accord, mais pas au pas de charge !

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En congrès il y a quelques jours, les producteurs de blé français ont reconnu la nécessité d’adapter les systèmes de production pour répondre aux attentes de la société. « Une transition sur les phytos à mener dans des délais raisonnables », répondent-ils.

Par la voix du président de leur association, ils se disent pleinement conscients des attentes sociétales, prêts à relever le défi de l’adaptation des systèmes de production et à s’engager dans une trajectoire de progrès visant à réduire les risques et les impacts des produits phytosanitaires. « Mais nous avons besoin de délais raisonnables », assène Philippe Pinta.

L’association des céréaliers français envisage d’abord une réduction des phytos à partir des outils existants. Quant aux solutions alternatives, elles passeront par des innovations en matière de numérique, robotique, génétique, biocontrôle et agronomie. « On ne peut pas supprimer des possibilités de traitement sans solutions alternatives crédibles, sans se préoccuper des conséquences économiques et des distorsions de concurrence », poursuit le président Pinta.

Non au zéro phyto

Les producteurs mettent en avant les progrès déjà réalisés dans la filière de blé française. « En moins de vingt ans, l’usage des phytos a baissé de 50 % et le nombre de molécules autorisées a été réduit des deux tiers. Mais imaginer une sortie de phytos, ce n’est pas sérieux», clame la présidente de la Fnsea, le syndicat majoritaire dans l’Hexagone. « Tout changer en un clin d’œil, ça ne marche pas : c’est méconnaître le rythme, la réalité agronomique, biologique, sanitaire. Ceux qui pensent que demain on peut aller vers le zéro phyto, trompent le consommateur », poursuit Christiane Lambert.

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