à la plantation...
et au stockage
Une parcelle saine et aérée
Désherber au moment opportun
Maladies et ravageurs
L’échalote peut être victime d’une série importante de ravageurs et maladies. Il conviendra d’en tenir compte à la plantation.
Le nématode des tiges
Ditylenchus dipsaci peut provoquer d’importantes déformations comme des gonflements et la torsion de feuilles. Il peut survivre longtemps dans le sol. Une rotation de 6 ans est nécessaire, et même plus de 8 ans an cas d’attaque avérée. Le nématode peut aussi se transmettre par le plant et c’est la raison pour laquelle nous ne plantons que les plants certifiés et donc indemnes.
La teigne du poireau
La mouche mineuse de l’oignon
Delia antiqua hiverne sous forme de pupe dans le sol. Les adultes sont formés au printemps et la femelle fécondée pond ses œufs par groupes de 4 à 9 au ras du sol sur les parties émergentes de l’échalote. Après une semaine, les larves éclosent et pénètrent dans le bulbe de l’échalote. Plusieurs larves peuvent se développer dans un bulbe et une larve peut anéantir plusieurs plantules d’échalote semées. Les dégâts sont importants de mi-mai à fin juin. La deuxième génération se développe de début juillet à fin septembre. Les dégâts sont surtout sévères dans les régions spécialisées en cultures d’Alliacées ou dotées de fortes populations d’Alliacées sauvages dans l’environnement.
La mouche des Alliacées
Phytomyza gymnostoma s’attaque aux échalotes. Nos éditions des 20 mai 2016 et 16 juin 2017 lui ont déjà consacré des articles. L’échalote y est très sensible.
Les virus
Plusieurs virus se transmettent via la multiplication végétative par bulbes et se propagent par les pucerons ailés. OYDV provoque l’apparition de stries jaunes sur le feuillage. La lutte consiste à l’achat de plants certifiés.
Fonte des semis
Plusieurs champignons peuvent induire une fonte des semis en échalote semée. Une rotation de 6 ans et un drainage satisfaisant du sol permettent d’espérer de bonnes conditions de levée et donc peu de pertes.
Botrytis squamoza
Botrytis squamoza peut provoquer de lourds dégâts sur le feuillage des échalotes. Son développement est lié aux conditions météo. Quand le feuillage est mouillé plus de 10 à 12 heures, en fonction de la température, les spores peuvent germer et pénétrer dans le feuillage. S’il fait sec (moins de 70 % d’humidité relative) plus de 14 heures, le champignon ne sporule pas. Les températures entre 12 et 25ºC lui sont idéales, celles au-delà de 30ºC lui sont létales. Plusieurs fongicides sont homologués en cultures conventionnelles.
Le faux-mildiou
Peronospora destructor s’attaque aussi aux échalotes. Son développement est lié aux conditions météo. La sporulation se produit si l’humidité relative des 4 heures avant le lever du soleil est supérieure à 95 % avec des températures entre 4 et 24ºC. Les symptômes apparaissent 10 à 16 jours après l’infection.
Maladie des taches de papier
Phytophtora porri provoque des pertes importantes par ses attaques du feuillage lors d’années humides.
La pourriture blanche
Sclerotium cepivorum se transmet par le sol, ses sclérotes peuvent y survivre 10 ou 15 ans. Ceux-ci se réveillent sous l’influence des substances (dont le disulfite diallyl) émises par des plantes hôtes.
De la récolte à la vente
La récolte est envisagée quand deux tiers du feuillage sont desséchés. Les techniques dépendent du type de matériel disponible. Les machines sont du même type que pour la récolte des oignons. Le dépôt en bandes laissées à sécher au soleil est réalisé chaque fois que la météo le permet ; c’est la récolte en deux phases espacées d’une semaine.
Pour l’entreposage, nous comptons sur une densité apparente de 450 kg/m³. Pour 10 ares, il faut donc 7 m³ de volume de stockage. Comme pour l’oignon, il faut sécher le plus rapidement possible les tuniques extérieures.
Dès l’entreposage, nous envoyons donc de l’air réchauffé à 30ºC et sous une pression de ventilation de 300 Pa. Souvent, la masse est bien sèche après 3 ou 4 jours.
Nous ventilons alors deux semaines avec l’air extérieur pour refroidir et homogénéiser la température et ainsi éviter la condensation en haut de tas ou en haut de paloxes. Durant cette phase, veillons à ce que la température de l’air soit inférieure à celle du tas d’au moins 3ºC.
Les normes de l’Union européenne sont les standards de commercialisation. Les calibres 20/40 et 40/55 mm sont utilisés. Les filets de 250 ou 500 g sont très demandés. Le choix de la couleur des filets d’emballage est guidé par la couleur de la variété pour accentuer le rouge (variétés rouges) ou le jaune.