L’agroécologie tourne le dos au productivisme encouragé par l’agrochimie et la mécanisation agricole depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, en faisant appel aux connaissances locales des agriculteurs et des scientifiques, à de meilleurs soins du sol pour qu’il soit plus fertile et stocke plus de carbone, à une biodiversité des espèces plantées, et à une réduction de la dépendance envers les engrais synthétiques.
« Nous devons nous écarter du système de monoculture tel qu’il a dominé le siècle précédent », a pour sa part souligné le président du FIDA (Fonds international de développement agricole) Gilbert Houngbo, une autre agence onusienne chargée de soutenir l’agriculture dans les pays en voie de développement.
L’invité d’honneur, l’ancien ministre socialiste français de l’agriculture Stephane Le Foll, qui avait participé au lancement et soutenu le premier symposium sur le sujet en 2014, a pour sa part appelé à une « révolution doublement verte qui s’appuie sur la nature ». « La FAO a été le lieu de la première révolution verte, elle doit être le lieu d’une révolution doublement verte » a-t-il dit. Le symposium, qui réunit plusieurs centaines de délégués venus du monde entier, doit se terminer jeudi par une « déclaration finale » qui sera portée à l’examen du comité de l’agriculture (de l’Onu) en septembre, a indiqué M. Graziano da Silva.