Faible pression en escourgeon…
L’helminthosporiose, bien que présente, est souvent peu préoccupante: elle est observée dans 11 des 13 parcelles du réseau mais ne touche les F-2 que dans quatre parcelles seulement. La rhynchosporiose est présente sur le bas des plantes dans 10 parcelles du réseau. Sa fréquence ne dépasse cependant pas 10 % des plantes. Les sensibilités variétales ne sont pas marquées. La rouille naine est présente partout sauf à Assesse et Namêche. Elle est observée sur moins de 50 % des plantes dans tous les cas et ne touche que les F-2 au maximum. Enfin, l’oïdium n’est pas signalé à l’exception de 5 parcelles à Pailhe, Milmort et Kemexhe.
… mais il faut le protéger
Même si la pression en maladie est faible actuellement, la protection fongicide devrait être envisagée dans les parcelles ayant atteint la «dernière feuille étalée» (39). C’est le cas dans la plupart des parcelles et ce traitement unique s’avère indispensable quelle que soit la variété. Dans ce cas, l’utilisation de chlorothalonil permettra de lutter contre une éventuelle future pression de ramulariose qui n’est pas encore présente.
Pour les parcelles qui ont été traitées au stade 31, il est souhaitable de respecter un délai de trois semaines avant l’application du 2e traitement. Cela permet de mieux rentabiliser le 1er traitement et la protection est étalée sur une plus longue période.
Surveiller la rouille jaune en froment
Les observations menées ce lundi sur les variétés Albert, Anapolis, Bergamo, Edgar, Gedser, Graham, KWS Smart, Ragnar, Reflection, Sacramento dans un réseaiu de 9 parcelles réparties en Hainaut (Ath, Béclers), province de Liège (Kemexhe, Milmort, Tinlot) et province de Namur (Assesse, Namèche) confirment que le temps sec et chaud de la semaine écoulée a favorisé davantage le développement des plantes que celui des maladies. La pression parasitaire est relativement faible même si la rouille jaune est signalée en différents sites. L’observation des parcelles est donc essentielle !
Sur le front des maladies, la septoriose est présente dans l’ensemble des parcelles du réseau Cadco où elle est observable dans le fond de végétation ou sur les F-2. Sur celles-ci, au maximum 15 % des plantes sont touchées à des gravités inférieures au pourcent. D’après le modèle de prévision épidémiologique Proculture, il n’y a pas eu de période d’infection récemment.
La rouille jaune est signalée dans 7 parcelles également. Dans 3 parcelles au stade 31, les F-2 sont touchées. De gros foyers actifs sont observés sur KWS Smart à Eben Emael. Des symptômes sont également observés sur Porthus, Sacramento et Reflection à Eghezée.
Bien inspecter ses parcelles !
L’observation des parcelles est primordiale pour le moment. Si des foyers actifs de rouille jaune sont observés sur une variété sensible au stade 31, un traitement peut être envisagé. Un traitement au stade 32 est envisageable si une présence significative (plus de 10 % des plantes) de symptômes de rouille jaune est présente sur une variété peu tolérante.
Mouche grise
Des attaques de mouche grise en froment se manifestent actuellement dans certains champs par le dessèchement d’une proportion variable de pousses. Les plantes touchées présentent des talles dont la plus jeune feuille jaunit ou sèche, et se détache sans résistance lorsqu’on la tire. Une feuille ainsi prélevée apparaît rongée à sa base, où l’on peut trouver un petit asticot blanchâtre de 2 à 8 mm de long.
Ces attaques sont assez rares et presque partout insignifiantes. Toutefois, dans certaines parcelles semées tard, le dégât peut localement être plus important. La migration des larves dans les sols a partiellement réussi, malgré une première partie d’hiver très pluvieuse entraînant la compaction des sols. Le gel survenu en fin d’hiver, malgré sa tardivité, a donc été favorable à l’insecte.
Il ne sert à rien d’intervenir: sauf attaques très importantes, les pertes de talles seront compensées par le tallage.
Criocères
De fortes pontes de criocères sont signalées en avoine et autres céréales de printemps. Actuellement, elles ne requièrent aucune intervention, mais lorsque les jeunes larves entameront leur phase alimentaire, il est possible que ces champs très attaqués devront être traités. Dans l’immédiat, l’heure est à l’observation !
Azote et régulateur
Les escourgeons sont majoritairement au stade dernière feuille, moment où la dernière fraction de la fumure azotée doit être appliquée. La dose recommandée pour cette fraction s’élève à 75 N, à moduler en fonction de la situation propre à la parcelle (www.cereales.be). Le régulateur de croissance à base d’éthéphon doit être appliqué à la « dernière feuille » en association avec le traitement fongicide de dernière feuille.
Quant aux froments, les tout derniers semis sont au stade redressement et sont aptes à recevoir la fraction azotée de redressement et le traitement régulateur à base de chlorméquat.