Accueil Archive

De bien timides avancées sur la pac post 2020

Temps de lecture : 2 min

Le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, a apporté l’un ou l’autre apaisement au gouvernement wallon, ce mardi lors d’une rencontre à Namur, sans rassurer toutefois sur les importantes coupes budgétaires prévues dans la programmation européenne 2021-2027 pour la politique agricole commune, rapporte Belga.

Plans stratégiques régionaux

L’Irlandais a répondu positivement à la demande de la Wallonie et de la Flandre d’élaborer chacune leur propre plan stratégique global, qui expose – jusqu’ici à l’échelle de l’État membre – la manière dont chacun propose d’atteindre les objectifs généraux de la pac en tenant compte de ses besoins spécifiques.

C’est une première, note le ministre wallon de l’Agriculture René Collin, d’autant plus adéquate que l’agriculture est régionalisée (à l’exception de la politique sanitaire et de l’Afsca) et que les modèles agricoles du nord et du sud du pays sont très différents, notamment en termes de taille minimale des exploitations ou de développement du bio (91 % de la production bio en Belgique est wallonne).

Le commissaire Hogan s’est aussi engagé à défendre une hausse des moyens pour l’aide aux jeunes agriculteurs, qui viendraient ainsi épauler des efforts wallons déjà supérieurs à la moyenne européenne.

Quant aux négociations de libre-échange commercial entre l’UE et le Mercosur, qui font craindre aux éleveurs wallons de viande une concurrence déloyale avec les pays d’Amérique du Sud, « je ne pense pas qu’il y aura un accord à court terme », a déclaré Phil Hogan, rassurant les organisations agricoles réunies en front vert.

Le désaccord demeure

En revanche, le commissaire ne s’est pas montré disposé à développer davantage de mesures de régulation de marché, que la Wallonie réclame pour les secteurs du lait et de la viande. Le ministre-président Willy Borsus a plaidé pour des filets de sécurité en matière de prix et la transparence de marché.

Au sujet ses coupes budgétaires proposées par la Commission européenne sur les aides directes et le développement rural, c’est toujours « le dialogue de sourds » selon que l’on tient compte ou non de l’inflation, dit René Collin : les baisses varient de 7 % estime la Commission, contre 19 % selon l’exécutif régional pour les aides directes, et plus encore pour le développement rural. Pour le ministre wallon, le gouvernement fédéral doit mettre la pression sur des pays comme l’Autriche, les Pays-Bas, la Suède ou le Danemark afin qu’ils acceptent de relever leurs contributions.

La Une

Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs