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Le périmètre initial scindé

en trois nouvelles zones,

dont une clôturée !

À l’heure où près de 100 carcasses de sangliers contaminés

par la peste porcine africaine ont été retrouvées, la zone

de protection de 63.000 ha cède sa place à trois zones

distinctes répondant chacune à des impératifs précis.

Temps de lecture : 3 min

Le 14 septembre dernier, suite à l’épidémie de peste porcine africaine touchant la faune sauvage dans le sud de la province de Luxembourg, le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, faisait adopter par le Gouvernement wallon un arrêté définissant une zone de protection de 63.000 ha. En son sein, différentes mesures ont été appliquées afin d’éviter toute propagation du virus au-delà du périmètre établi. Ainsi, toute forme de chasse et de nourrissage était interdite, de même que la circulation en forêt et toute forme d’exploitation forestière et ce, initialement jusqu’au 14 octobre.

Trois nouvelles zones

En date du 12 octobre, de nouvelles mesures temporaires de lutte sont venues remplacer celles précédemment prises, après avoir été présentées par le ministre aux experts de la Commission européenne.

L’ancien périmètre a été scindé en trois zones spécifiques répondant chacune à des impératifs précis.

Zone noyau (12.562 ha), avec :

– interdiction de chasse, de nourrissage, de circulation et d’exploitation de la forêt ;

– recherche active des carcasses de sangliers, qui sont analysées systématiquement.

Zone tampon (29.183 ha), avec :

– interdiction de chasse, de nourrissage, de circulation ;

– exploitation forestière sur base de dérogations individuelles réservées aux professionnels ;

– recherche active des carcasses de sangliers, qui sont analysées systématiquement ;

– installation d’un réseau de clôtures.

Zone d’observation renforcée (21.101 ha), avec :

– interdiction de nourrissage ;

– recherche active des carcasses de sangliers, qui sont analysées systématiquement ;

– interdiction de tous les modes de chasse pour les sangliers et les autres espèces gibiers à l’exception de la chasse à l’affût, à l’approche ainsi que les battues silencieuses ;

– signalement obligatoire de tout sanglier retrouvé mort qui sera analysé ;

– obligation pour les titulaires de droit de chasse d’organiser la destruction des sangliers sur leur territoire notamment par l’autorisation du tir de nuit. Un constat de tir/mortalité devra être dressé par un agent de l’Administration pour chaque sanglier abattu ;

– obligation d’avoir suivi une formation aux règles de biosécurité pour pouvoir chasser et détruire ;

– extraction des sangliers chassés par les professionnels ;

– analyse des sangliers tirés sur base d’échantillonnage ;

– circulation et exploitation forestière autorisée en journée uniquement.

Autour de ces trois zones

Le territoire wallon entourant ces trois zones fait l’objet de mesures de vigilance :

– autorisation de chasse, de circulation et d’exploitation forestière ;

– surveillance passive ;

– recherche active des carcasses de sangliers qui sont analysées systématiquement ;

– signalement obligatoire et analyse de tout sanglier retrouvé mort ;

Au-delà de ces zones, chaque sanglier retrouvé mort doit être signalé, notamment par l’entremise du Call center de la Wallonie, joignable via le numéro 1718. L’individu sera enlevé et analysé.

Ces différentes mesures, d’application jusqu’au 14 novembre, visent à finaliser l’extraction des carcasses de sangliers jouant le rôle de foyer de contamination, à freiner la propagation du virus par l’installation stratégique d’une clôture ainsi qu’à réduire drastiquement la densité de sangliers pour éradiquer le virus.

Dans cette stratégie, avalisée par la Commission européenne, clôturer ne signifie toutefois pas isoler ou confiner un territoire donné. « Installée à des endroits stratégiques, la clôture constitue un outil complémentaire de gestion permettant la fragmentation du territoire en freinant les déplacements des sangliers », explique René Collin. L’installation des premiers dispositifs a débuté le 16 octobre.

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