Comme nous retrouvons les plus grandes exploitations (celles de plus de 50 ha) dans les pays fondateurs de l’UE, il n’est pas surprenant qu’en termes de production, la moitié de la production de l’UE provient d’exploitations françaises, allemandes, italiennes et espagnoles.
Une Belgique agricole moins morcelée
Ces chiffres ne doivent cependant pas masquer la disparation des exploitations agricoles, car nous sommes passés de 50.620 exploitations en 2005 à 36.890 en 2016. Avec une chute de celles de moins de 2 ha et de 2 à 4,9 ha, alors que seules celles de plus 100 ha ont augmenté.
Les exploitations wallonnes de plus grande taille
La répartition par région donne 23.980 exploitations en Flandre contre 12.860 en Wallonie, et 50 pour la région bruxelloise. Par contre en superficie, les exploitations wallonnes couvrent 751.690 ha contre 665.410 pour la Flandre.
Si l’on décortique les chiffres pour la Wallonie, le Hainaut représente 31 % des exploitations agricoles, la province de Liège 25 %, 18 % pour la province de Namur et de Luxembourg, et pour finir 8 % pour le Brabant wallon.
Les exploitations de plus de 100 ha représentent 38,52 % de la superficie totale, et celles comprises entre 50 et moins de 100 ha représentent 38 %.
Un tandem concentration-production ?
Par rapport à la moyenne européenne, nos exploitations sont proportionnellement moins nombreuses, car de plus grande taille et c’est vrai également par rapport à la Flandre. Même si établir une moyenne est toujours un peu tronquer la réalité, il ressort que la production moyenne des exploitations de plus de 100 ha a augmenté de 60 %, alors que celle pour des exploitations de petite taille, a reculé ou, au mieux, s’est stabilisée.
La Wallonie n’échappe pas à la tendance globale et générale à la concentration, et évidemment, corollaire à cela, à la disparition de nos fermes.
Pour autant, nous avons encore un tissu relativement équilibré entre les grosses et les moyennes exploitations. Et les exploitations de taille moyenne, entre 30 et moins de 50 ha, gardent un trend positif en termes de production.
Il faudrait donc garder cet équilibre et ne pas privilégier la concentration à outrance, car cela permet d’apporter des modèles différents et une agriculture wallonne durable.