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Des défraiements pour renforcer la lutte

Afin d’éviter que des carcasses de sangliers demeurent dans

les forêts, ou y soient abandonnées après une partie de chasse,

le gouvernement wallon vient de prendre deux arrêtés. L’un défraye l’évacuation des carcasses, l’autre soutient les ateliers de découpe.

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Dans le cadre de la lutte contre la peste porcine africaine, le Gouvernement wallon a adopté, le 8 novembre, un arrêté accordant la possibilité de défrayer le travail d’évacuation et de transport des sangliers vers le centre de collecte de Virton où sont effectués les prélèvements en vue des analyses permettant de détecter le virus.

Par mesure de précaution, les personnes participant à la destruction des sangliers ont été contraintes de suivre une formation de biosécurité pour évacuer et transporter les carcasses. Les sangliers abattus, constatés obligatoirement par un agent de l’Administration, ou retrouvés morts, sont enlevés en respectant le protocole de biosécurité évitant ainsi toute contamination à la suite de leur manipulation. L’endroit de prélèvement est également désinfecté, tout comme les véhicules et effets personnels (chaussures, habits…) des opérateurs.

« L’essentiel du matériel (bâches, gants, désinfectants…) est fourni par l’Administration. Toutefois, il importe d’encourager les personnes qui, sur le terrain, mobilisent leur temps et leur moyen de transport en participant à l’effort collectif d’éradication du virus », explique le ministre régional de l’Agriculture, René Collin. C’est pourquoi un défraiement d’un montant de 100 € est octroyé, quels que soient le sexe et la catégorie de poids de l’animal, et pendant 16 semaines, soit de novembre à février.

Cette décision complète l’allongement de la période d’ouverture de la chasse en battue et au chien courant de l’espèce sanglier durant janvier et février 2019. Elle est elle-même couplée à l’interdiction, pour l’année cynégétique 2018-2019, de toute forme de restriction de tirs sur l’espèce sanglier, depuis l’ouverture de la chasse en battue, le 1er octobre dernier.

Aussi les ateliers de découpe

Par ailleurs, un second arrêté a été pris en vue, celui-ci, de soutenir les ateliers de découpe de gibier dans le cadre de la prise en charge des carcasses de sangliers chassées sur l’ensemble du territoire wallon, à l’exception du périmètre touché par l’épidémie. En effet, ceux-ci font face à un afflux inhabituel de carcasses et sont confrontés à une surcharge de travail. Or, il faut éviter un abandon massif de celles-ci.

Afin de compenser les charges extraordinaires qui leur sont imposées, les ateliers de découpes agréés bénéficieront d’une compensation de 70 € par carcasses réceptionnées et transformées. « Cette mesure ne vaut que pour les sangliers chassés en dehors du périmètre infecté », précise le ministre Collin. En outre, cette subvention exclut les carcasses de sangliers provenant d’un parc à gibiers à des fins commerciales. Des contrôles accompagneront cette mesure.

En outre, une campagne de promotion, menée de concert par l’Apaq-w et la grande distribution, débutera en janvier 2019.

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