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Un bon cru pour la charolaise

Le concours qui s’est tenu le samedi, en marge du concours Blanc-Bleu Belge, s’est déroulé

sous une météo idéale, ce qui a permis aux éleveurs de présenter la soixantaine de bovins

inscrits dans les meilleures conditions. Serge Désert, président du Herd-book charolais

nous livre son sentiment sur l’événement.

Temps de lecture : 3 min

«Le concours s’est d’autant mieux déroulé que nous avons pu compter sur l’aide spontanée des jeunes éleveurs français pour peaufiner le toilettage, mais aussi d’autres membres du herd-book pour les présentation. La bonne entente et l’ambiance amicale sont restés les maîtres mots de la compétition et une bonne source de motivation pour chacun d’entre nous», confie Serge Désert, président du Herd-book.

La particularité du concours? « Nous avons présenté des animaux dans leur état naturel, qui viennent de prairies. Les spectateurs ont pu noter, malgré les herbes sèches, leur état tout à fait satisfaisant. Les animaux recèlent un beau potentiel de qualité bouchère. On voit dès lors bien que le modèle «grosse patte, gros os» est définitivement derrière nous», poursuit-il.

Le juge Alain Rousseau, éleveur dans l’Allier et membre de l’OS Charolais France, a suffisamment appuyé les critères de finesse et de grain de viande. Un jugement d’ailleurs très apprécié par ses commentaires rigoureux d’après classement. Ce dernier a vu tous les éleveurs récompensés, notamment Guy Derycke avec une très belle vache suitée superchampionne du jour.

Le championnat des mâles adultes fut le moment le plus remarqué tant par la qualité que par l’élégance des 7 animaux présentés. Remporté par Jule, de Christophe Jérouville, pour la seconde année consécutive, c’est le 2e de sa série, Mercredi, à Emile Quinet, qui aurait dû faire le rappel du championnat.

Une race adaptée

Durant les 4 jours d’exposition, le Herd-book a accueilli des éleveurs de tous horizons qui ressentent le besoin de se retrouver dans cette race qui n’a plus rien à prouver au niveau docilité, résultat économique , valorisation du fourrage grossier et qui répond aux préoccupations actuelles de la société, aux attentes des consommateurs en matière alimentaire et environnementale. La dégustation de viande grillée a encore été un grand succès.

Si le Herd-book dispose actuellement d’un cheptel proche de 1.000 têtes, il a deux défis à relever. Le premier est d’ordre zootechnique. Il doit conforter les éleveurs dans le modèle d’inscription en utilisant des outils à disposition pour chiffrer les performances, dans une optique d’une meilleure sélection.

Le second est d’ordre commercial. « «Charolaise» est un label à lui seul que nous devons mieux exploiter. Tous les éleveurs qui n’inscrivent pas doivent avoir conscience qu’un marché pour une telle viande existe et qu’il faut l’approvisionner. Il faut donc faire connaître la charolaise par sa viande. La bonne démarche? Inscrire son bétail et se regrouper pour mieux la valoriser», conclut M. Désert.

Propos recuillis par P-YL .

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