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Les agricultrices, ces « Femmes d’aujourd’hui »

Temps de lecture : 3 min

Dans votre édition du 13 septembre, je lis avec plaisir la lettre que Monique a envoyée à l’hebdomadaire suite aux propos inquiétants de Pauline de Voghel, diététicienne, dans le Femmes d’Aujourd’hui du 14 août dernier. Prendre la plume pour défendre sa cause est admirable. Mais quelle est la date de cette missive ? Si je m’en inquiète c’est qu’en date du 05 septembre, je trouve une réaction de F.A. intitulée « Pas laid le lait » sous la pastille « ça vaut le partage », mais à la toute fin du magazine.

La rédaction de l’hebdomadaire de la presse féminine dit avoir reçu diverses réactions dont celles de la Fédération wallonne de l’agriculture puis, on lit :

« L’usage d’hormones est totalement interdit dans l’élevage, strictement contrôlé et donne lieu à des sanctions pénales (descente de la police judiciaire, blocage de l’exploitation, interdiction de tout commerce, procès et prison possible).

L’usage d’antibiotiques est exclusivement curatif. Si un animal est malade, il peut avoir besoin d’un traitement antibiotique. Dans ce cas, il va de soi que le vétérinaire va le lui prescrire et le lui administrer. Par contre, lorsqu’une vache reçoit des antibiotiques, son lait n’est plus livré à la laiterie, et est retiré de la production. Le lait récolté dans les fermes est contrôlé et analysé à chaque passage : toute trace d’infection ou toute présence d’antibiotique est décelée, sanctionnée, et le lait concerné est détruit.

Les maltraitances ? Les règles imposées en matière de bien-être animal sont d’une grande sévérité. Les contrôles, une fois encore, sont nombreux, et les sanctions extrêmement lourdes en cas de manquement. Indépendamment même de cet aspect réglementaire, dans leur très grande majorité, les agriculteurs prennent grand soin de leurs animaux, parce qu’ils les respectent, et parce qu’ils savent qu’un animal qui n’est pas traité avec soin est un animal en mauvaise santé. »

Quant à notre magazine, il n’a évidemment rien contre les producteurs de lait qui travaillent dans le respect de la santé des consommateurs, des animaux et de l’environnement. Voilà qui méritait d’être précisé ! dixit le dit magazine en date du 5 septembre.

Je constate qu’il est récurrent de devoir se battre pour « sauver » la vérité sur nos produits. La preuve en est encore quand on aborde le cas du beurre. En parlant d’une recette de pâtisserie, je disais à une personne qu’il fallait utiliser du « beurre ». Je croyais être claire mais je vis qu’elle ne semblait pas comprendre. Tout à coup son visage s’illumina et elle me répliqua interrogative : « du BON beurre alors ? »

Oui, avec le battage efficace des margariniers pour leur business, « margarine » est devenu synonyme de « beurre » et même mieux pour certains. Alors que ce sont des produits tout à fait différents : la margarine qui était huile à l’origine, a subi des dizaines de transformations et triturations de ses molécules – si nocives pour l’organisme – pour arriver à l’aspect du beurre alors que le bon beurre est de la crème de lait baratée sans autres transformations.

Il faut s’enquérir pour être en bonne santé.

Marlène André

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