Beau succès de participation

au National Blanc-bleu mixte

Pour Gilles Druet, président de l’Union de la Bleue du Nord en France et éleveur à Saint-Aubain, officiait pour la première fois en tant que juge, et de surcroît en Belgique. Un bon baptême du feu pour celui qui s’est chargé de classer les bovins de type mh/+ – +/+.

« C’était un beau concours avec une belle ambiance et un nombre important d’animaux. » Il y a d’ailleurs vu de très beaux individus, bien préparés, bien épais, d’un bon type mixte avec des bonnes qualités de mamelles. Si la qualité des animaux de concours est comparable à celle qu’il retrouve en France, c’est la façon avec laquelle nos voisins appréhendent les concours qui diffère.

En effet, en France, chaque section voit deux animaux se distinguer : l’animal au meilleur développement et celui au meilleur pis.

« On sort deux premières par section alors qu’ici on n’en sort qu’une. La difficulté ? Concilier développement et qualité de mamelle. » Un exercice moins facile qu’il n’y paraît. Pour preuve, le jury n’a pas toujours su se mettre d’accord, l’occasion pour les organisateurs à faire appel à un troisième juge pour élire une championne. C’était notamment le cas pour le championnat des vaches mh/+.

M. Druet s’est dit heureux d’avoir pu participer à un tel concours d’autant que ce dernier était empreint d’un dynamisme certain de la part des éleveurs.

Etienne Dupuis, juge de la catégorie mh/mh et éleveur mixte dans la région de Namur a abondé dans son sens. « Il régnait une très bonne ambiance entre les éleveurs, d’autant que cette année-ci, nous avons pu compter sur la présence d’éleveurs flamands. Un beau moment de partage où tout le monde a semblé satisfait des jugements. »

Dans sa catégorie, Etienne Dupuis a vu de très bonnes séries, ainsi que de très bons taureaux. « L’exercice n’était pas facile mais nous sommes quand même parvenus à les départager. En règle générale, les animaux présents au concours étaient de qualité avec de très bonnes conformations. Si nous devons tenir à l’œil les pis, la conformation en mh/mh est toute autre qu’en mh/+ – +/+ puisque l’on recherche une vache davantage viandeuse. »

Il lui est arrivé de pénaliser l’un ou l’autre individu tari : « Nous sommes en mixte, d’où la nécessité d’aussi bien valoriser la viande que le lait. Mais dans l’ensemble la qualité était présente. Y compris dans les séries de taureaux où se sont montrés de superbes individus avec parfois de grandes différences d’âge.

Pour M. Dupuis, le déroulement de ce National est de bon augure pour la suite ! « D’autant que nous étions un bon petit nombre d’éleveurs. La porte est d’ailleurs ouverte à tout qui veut y participer. Si préparer une bête, c’est du boulot ; juger est une autre responsabilité… mais cela reste un plaisir ! » sourit-il.