
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager dans le programme agroenvironnemental ?
Pour moi, le fermier doit agir avec correction et protéger la nature ! Les récentes sécheresses nous ont montré que nous, les agriculteurs, avions un rôle essentiel à jouer et qu’il était logique de l’endosser. De plus, les primes justifient à elles seules l’investissement réalisé. Il faut être honnête, si les primes n’existaient pas, certains agriculteurs ne s’engageraient pas.
Comment gérez-vous
votre fourrage ?
Nous sommes en autonomie fourragère à 100 % sauf ces deux dernières années où la grande sécheresse que nous avons connue nous a conduits à acheter du fourrage non produit sur nos terres. Il y a 3 ans, nous avons investi dans un séchoir en grange. Cela prend un peu de temps à maîtriser, nous avons commis quelques erreurs au début mais maintenant, je peux dire que nous sommes rôdés.
Certains agriculteurs engagés en autonomie fourragère se trouvent confrontés à des prix du marché assez bas alors qu’ils doivent vendre leurs bêtes pour respecter la limite de 1,4 UGB. Que leur conseillez-vous ?
J’avoue ne pas être trop concerné par ce problème car nous disposons suffisamment d’hectares pour respecter la limite imposée. Mais à mes confrères qui se trouveraient face à ce dilemme, je leur conseillerais de ne pas attendre. Notre marché présente de telles incertitudes au niveau des prix qu’il ne sert à rien de patienter et courir le risque de perdre la prime. Il faut aussi tenir compte du fait que conserver les bêtes à la ferme représente un coût. L’un dans l’autre, la question est vite tranchée.
Mettez-vous en place d’autres pratiques favorables à l’environnement ?
La totalité de nos prairies sont permanentes. Et comme nous avons arrêté les engrais chimiques, nous avons pu passer 1 hectare de prairie, en MC4, prairie de haute valeur biologique. Nous avons creusé quelques mares agricoles. De nombreux arbres bordent nos prairies pour protéger notre bétail. Nous disposons également d’un vaste réseau de haies, entre 10 et 12 km.
