Accueil Economie

Agriculture wallonne, l’atout proximité

L’Observatoire de la consommation de l’Apaq-w a présenté, le 20 juin dernier à la ferme gastronomique de Bossimé en présence du ministre Willy Borsus, les résultats de son étude relative à la consommation de produits issus des circuits courts, menée en février 2023 sur un panel représentatif de 1.500 Belges francophones.

Temps de lecture : 3 min

D estinée à mettre à jour un baromètre réalisé en 2021, l’enquête a questionné les consommateurs sur la distinction entre produits locaux et produits issus du circuit court.

Les résultats mettent en lumière toute « l’importance de soutenir le développement des circuits courts, de la consommation de proximité de produits locaux, durables et de saison, autant d’éléments qui constituent l’un des piliers stratégiques de l’agriculture wallonne » a d’ailleurs insisté le ministre régional avant de dévoiler que « la proximité » sera le thème qui animera le village de l’agriculture à la foire de Libramont d’ici quelques semaines.

 

Quelques grandes tendances issues de l’enquête

L’étude nous apprend que les consommateurs francophones définissent, pour 62 % d’entre eux, un produit local comme étant issu de l’agriculture belge, contre 58 % comme issu de l’agriculture locale.

Quant aux circuits courts, ils sont synonymes d’échange direct entre le producteur et les consommateurs pour 32 % d’entre eux, tandis que 14 % des sondés les relient à la notion de proximité géographique.

Les consommateurs plébiscitent à 77 % les magasins à la ferme pour leurs achats en circuit court. Ils sont suivis par les marchés et les magasins spécialisés.

L’enquête révèle que bon nombre de personnes sondées ont élargi leur conception du circuit court en portant la distance maximale entre producteur et consommateur à 50 kilomètres, tout en reconnaissant que la distance idéale est de 20 kilomètres.

Par ailleurs, le pourcentage de consommateurs affirmant ne jamais acheter de produits en circuit court est en augmentation, représentant aujourd’hui 9 % des personnes interrogées.

Dans la même veine, 29 % des sondés étaient incapables de définir ce qu’est un circuit court, a aussi mentionné l’un des auteurs de l’étude.

 

Œufs, légumes, pommes de terre…

Les enquêteurs se sont penchés sur les produits majoritairement achetés en circuit court. Sans surprise, il s’agit des œufs (66 %), suivis des légumes (59 %) et des pommes de terre (58 %).

Ces denrées sont suivies par le pain, les fruits, les produits viandeux, latiers et bio.

C’est le prix des produits en circuit court qui freine 36 % des répondants n’achetant pas ce type de produits. Pour répondre à cette contrainte, les consommateurs ont tendance à choisir les produits en promotion, à privilégier les réductions et à se diriger vers des marques distributeurs, perçues comme moins chères.

Les leviers les plus largement cités ont trait à la consommation locale (87 %), à la qualité des produits et leur fraîcheur (86 %), au soutien des agriculteurs et commerçants à proximité (85 %) et à la promotion d’une agriculture durable et responsable (84 %).

Parmi les modes de commercialisation attractifs, la moitié des consommateurs du panel se déclare intéressée par les points de vente collectifs, 41 % par les événements à la ferme, 40 % par la livraison à domicile, 38 % au moyen de la libre récolte et 32 % via des distributeurs automatiques.

40 % des répondants marquent, quant à eux, un intérêt pour les achats via internet, que ce soit via le site d’un producteur (28 %) ou d’une coopérative (22 %), à titre d’exemples.

 

Quelques autres chiffres clefs en un coup d’œil

 74 % des Belges francophones affirment être attentifs à l’origine des produits qu’ils consomment ;

 Près de 6 répondants sur 10 indiquent avoir une consommation au moins hebdomadaire de produits locaux ; 30 % du panel affirment en consommer au moins une fois par mois ;

 89 % des consommateurs du panel envisagent d’augmenter leur consommation de produits wallons ;

 La consommation alimentaire des Belges francophones est composée de 35 % de produits locaux .

Marie-France Vienne

A lire aussi en Economie

Voir plus d'articles