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Rendac : cinq fois plus de moutons collectés en une semaine avec la FCO3!

L’épidémie de FCO3 continue de sévir dans notre pays. La semaine passée, selon l’entreprise de ramassage et de traitement des dépouilles animales, Rendac, un peu moins de 5.000 bovins (contre 2.500 habituellement) et autant d’ovins (contre 1.000 en temps normal) ont été collectés. Par ailleurs, d’après la société, la maladie se déplace, et tandis que certaines zones commencent à voir le bout du tunnel, d’autres restent dans une situation très compliquée.

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Bien entendu, ce n’est pas la première fois que Rendac est confronté à ce type de crise. Sebastian Feyten, responsable de l’entreprise, se souvient notamment de la grippe aviaire ou de la peste porcine. « La différence est qu’avec la FCO3, nous devons régulièrement faire face à de plus petits élevages. On doit, par exemple, ramasser une bête à un endroit, deux à un autre. Cela représente de nombreux points de collecte, ce qui rend évidemment les choses plus compliquées. Aujourd’hui, nous arrivons à la limite de nos capacités… »

En outre, à la mortalité due à la FCO3, s’ajoutent d’autres maladies ou situations plus difficiles dans les élevages. Ce fut notamment le cas le week-end dernier, puisque suite aux fortes températures, les demandes ont augmenté avec un nombre de décès chez les porcs et les volailles plus élevé que d’habitude.

Pour assurer au mieux ses missions, l’entreprise a dû engager du personnel supplémentaire pour le service clientèle et assurer les appels téléphoniques. Pendant ce temps, les chauffeurs sont sur la route 6 jours sur 7, sauf le dimanche. « Nous les avons tous mobilisés. Il y a une soixantaine de camions qui circulent dans toute la Belgique ».

Et justement, Sebastien Feyten note un déplacement de la maladie. Alors qu’au départ le nombre de cas était surtout important au nord du pays, à présent, elle se déplace vers le sud et l’ouest. « Certains endroits, comme la province de Liège, commencent à être moins impactés qu’il y a deux semaines, par exemple ».

« Normalement, nous arrivons à respecter les délais prévus »

Au niveau du timing, normalement, le délai entre l’appel pour signaler un ou plusieurs animaux décédés et le ramassage est de deux jours (sans compter les week-ends et les jours fériés). « Normalement, nous arrivons à collecter pratiquement tous les cadavres dans les délais prévus », assure le responsable.

Cependant, parfois leur mission peut s’avérer plus compliquée. Ainsi, avec la fièvre catarrhale, certaines personnes font appel à l’entreprise pour la première fois et oublient des points essentiels… comme donner la bonne adresse. Rappelons également que la dépouille doit se trouver en bord de route, facilement accessible et visible pour le camion de ramassage. Vous pouvez, par exemple, mettre un élément fluo à proximité pour aider le chauffeur à l’identifier rapidement.

De plus, la bête doit être couverte d’une bâche ou d’une couverture. Le tout doit être facile à enlever pour le personnel de Rendac. Dernier conseil : il est important de communiquer le nombre précis de dépouilles à collecter. Par exemple, si le chauffeur vient initialement pour un mouton et que six doivent finalement être ramassés, le camion sera plus rapidement rempli et les délais pourraient s’en trouver allongés.

« Plus la collecte est facile, plus nous serons efficaces. C’est bénéfique tant pour le client que pour notre entreprise », conclut Sebastien Feyten.

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