La présence de substances actives issues des produits de protection des plantes dans les eaux de surface et souterraines fait l’objet d’une réglementation très stricte. La directive-cadre sur l’eau interdit ainsi tout dépassement des normes écologiques et fixe une limite de 0,1 μg de substance active par litre d’eau, ce qui correspond à environ 1 g de produit par 10 millions de litres d’eau ou 4 mm de la circonférence totale de la Terre. Bref, il s’agit d’une valeur extrêmement basse !
En raison de ces normes draconiennes, l’utilisation de produits phytopharmaceutiques est soumise à une intense pression. Songez à la zone tampon de végétation de 20 mètres imposée pour la pulvérisation de terbuthylazine sur un champ de maïs le long d’un cours d’eau.
Les agriculteurs disposent de mesures de limitation des risques, comme les buses et techniques anti-dérive, la lutte contre l’érosion, les zones tampons de végétation, le traitement des effluents, etc., pour appliquer les produits de protection des plantes avec la plus grande précision sur leurs cultures, de façon à empêcher le plus possible que ces produits n’aboutissent dans l’environnement.
L’implication de toutes et tous est indispensable!
Dans un souci de sensibilisation quant à la raison d’être de ces mesures et à leur application adéquate, le rôle de chacun des acteurs du secteur et/ou de la chaîne logistique a été précisément défini : les producteurs de produits de protection des plantes s’occupent de l’aspect innovation et stewardship, la distribution fournit des conseils et une assistance adaptés, notamment pour remplir le Fyteauscan, et les entreprises de pulvérisation et les cultivateurs s’appliquent à suivre les formations continues liées à la phytolicence afin de se tenir à jour concernant la législation applicable en matière de pulvérisation d’une part, et au sujet des techniques, de l’industrie de transformation, etc. d’autre part.