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L’UE et le Mercosur poursuivent

leurs négociations tant bien que mal

La dernière série de négociations sur le volet commercial de l’accord d’association entre l’UE et le Mercosur, du 21 février au 2 mars à Asunción, n’a pas permis de parvenir à un compromis.

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Cela est surtout dû aux divergences persistantes sur les concessions réclamées par les Européens pour l’accès de leurs automobiles et produits laitiers au marché sud-américain ainsi que sur la protection des indications géographiques et les marchés publics.

La question de la viande bovine est « résolue », moyennant quelques clarifications nécessaires sur « la viande congelée », a assuré le 2 mars le ministre paraguayen des affaires étrangères, Eladio Loizaga, qui assure la présidence tournante du Mercosur, dont les quatre pays membres (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) ont parfois du mal à présenter un front commun.

« Nous nous donnons deux semaines pour arriver, je l’espère, à un accord équilibré pour les deux parties », a également déclaré le chef de la diplomatie paraguayenne.

La fenêtre de tir se réduit pour trouver un compromis avant le début, ce mois-ci, de la campagne pour l’élection présidentielle prévue le 7 octobre au Brésil et les élections fin avril au Paraguay.

Et, si tel n’est pas le cas, les négociations pourraient être reportées à la fin de 2019, après les élections européennes et la nomination d’une nouvelle Commission européenne.

Hogan veut rassurer

« La Commission est tout à fait consciente de la sensibilité du secteur européen de la viande bovine » dans le contexte des négociations de libre-échange avec le Mercosur, assure Phil Hogan dans sa réponse datée du 2 mars à une question écrite parlementaire. Une étude de novembre 2016 du Centre commun de recherche évaluant l’impact cumulé de tels accords sur la production agricole de l’UE « a confirmé la sensibilité du secteur de la viande bovine parmi d’autres, et les bénéfices attendus pour d’autres secteurs tels que les produits laitiers, le porc ou les vins », rappelle le commissaire européen à l’agriculture. Le contingent tarifaire d’importation proposé par l’UE pour le bœuf « vise précisément à limiter l’impact négatif de la libéralisation des échanges sur ce secteur dans l’Union », souligne-t-il.

« Lors de l’évaluation des concessions commerciales, la Commission prend en compte tous les éléments pour assurer la durabilité de l’agriculture européenne et notamment de ses secteurs les plus sensibles aux importations ».

L’agriculture en grande croissance au Brésil

L’agriculture brésilienne a enregistré une croissance de 13 % en 2017 qui a largement soutenu la hausse du PIB du pays (+1 % après deux ans de recul), a annoncé le 1er mars l’Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE). Il s’agit de la progression la plus importante enregistrée par ce secteur depuis que l’IBGE a commencé à établir ses rapports trimestriels, en 1996. Elle a été gonflée par une récolte historique de grains et d’oléagineux, qui a atteint 238,7 millions de tonnes (+27,9 %) l’année dernière.

Cette récolte a en grande partie été tirée par le soja et le maïs, dont la production a respectivement enregistré une hausse de 19,4 % et de 55,2 %, selon l’IBGE. Les performances de l’agriculture sont bien supérieures à celles des autres secteurs de l’économie.

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