Au lieu d’une interdiction d’accès imposée sans concertation, ceux-ci proposent des mesures alternatives telles que la réduction de la vitesse à 90 km/h ou la révision de l’éclairage de certains tronçons. Ils s’engagent également à respecter scrupuleusement les normes d’éclairage et de visibilité sur leurs véhicules agricoles. Ce à quoi rétorquent les « pro interdiction » : « Cela ne changera rien, cette route est dangereuse et si les gens veulent rouler à 120km/h, ils continueront à le faire ». Et les radars, et les panneaux d’avertissements ? « Trop cher et les automobilistes seront mécontents »… On croit rêver ! Le budget, on l’avait quand il s’agissait de prendre leur terre aux exploitants tout en leur promettant une garantie d’accès. Aujourd’hui, on choisit de déresponsabiliser l’automobiliste « pour sa sécurité » et de le mettre un peu plus en porte à faux avec les paysans.
Les agriculteurs reconnaissent néanmoins la nécessité d’agir. Mais, est-ce vraiment pertinent de déplacer ce problème sécuritaire dans les villages, aux abords des écoles, dans les quartiers où ils n’ont actuellement déjà plus vraiment bonne presse. Ne serait-il pas plus judicieux de tester les alternatives proposées et trouver un compromis équitable… Et après la RN25, pourquoi pas la nationale 4 ?