À son arrivée au Conseil de l’UE, Didier Reynders avait déploré une décision colombienne affectant particulièrement les PME belges. « Nous avons essayé d’organiser des contacts bilatéraux (…) mais jusqu’à présent sans effets réels », avait-il précisé, en expliquant qu’il demanderait lors du Conseil le soutien de la Commission. La requête belge a désormais été entendue par l’exécutif de l’UE, qui agira donc en menant des consultations au sein de l’OMC. « D’autres pays producteurs ont soutenu notre demande, notamment les Pays-Bas et l’Allemagne », a indiqué Didier Reynders.
D’après Romain Cools, de l’association belge des professionnels de la pomme de terre Belgapom, la Colombie est le troisième pays, après l’Afrique du Sud, puis le Brésil, à avoir mis en place de telles mesures antidumping contre la Belgique. « Si ça continue, ça pourrait affecter notre industrie à long terme et avoir des conséquences très graves », a-t-il dit. Selon lui, la Belgique a produit l’an passé 4,6 millions de tonnes de pommes de terre transformées, dont 90 % ont été destinées à l’exportation.