Accueil Archive

Nous pouvons le faire aussi !

Temps de lecture : 2 min

À quelques jours de la fin de l’ultime souscription (31/10) de la CoBT, il manque environ 360 mille tonnes d’engagements pour finaliser le projet.

Au-delà des 1.300 planteurs ayant déjà adhéré dont bon nombre d’entre eux vont à nouveau souscrire, l’objet de ce billet est de mettre en lumière la frilosité, le scepticisme voire l’incrédulité des autres adhérents potentiels ; sans doute les attentistes et les opportunistes qui arriveront trop tard car ce projet se fera ou ne se fera pas et, s’il démarre, nous n’aurons plus besoin d’eux.

En effet, experts, contre experts, analystes financiers, quatre organismes publics (dont l’un n’avait même pas été sollicité) sont disposés à apporter 60 millions d’euros ; 6 ou 7 banques prêtes à financer tout ou partie, sans oublier l’apport des très nombreux sympathisants qui croient en la validité, la solidité et la viabilité de ce projet. Tous ont analysé, décortiqué, pesé, sous-pesé, évalué la pertinence du projet et ont donné leur feu vert à leur participation. Or, que constate-t-on ? En l’état actuel, il manque des betteraves!! Curieux et incompréhensible paradoxe, nombre de betteraviers ne semblent pas y croire, s’abandonnant une fois de plus aux diktats des industriels. S’il fallait encore s’en convaincre, la récente proposition Sudzucker pour la récolte 2020 et 2021 est éloquente de foutage de gueule.

Rares sont pourtant les projets où ils ont l’opportunité de se libérer de la main mise de l’industriel qui capte la plus grosse partie de la plus-value, à l’image d’ailleurs de toute la filière agroalimentaire. Il suffit de regarder le prix du pain par rapport au prix du blé, idem pour la viande, le lait, les légumes, les pommes de terre, etc.

Bref et sans même parler des scandaleuses conditions contractuelles, l’agroalimentaire et les intermédiaires s’enrichissent sur le dos de la bête et il semble que nous nous en contentions alors qu’il s’agit là de l’unique occasion de démontrer que ce qu’ils peuvent faire, nous pouvons le faire aussi. Nous le savons et pourtant nous restons là, à subir, les bras ballants, atones, amorphes tel un troupeau que l’on mène à l’abattoir dans la vaine et illusoire attente de jours meilleurs.

Un dernier point, en sus de ces investisseurs institutionnels, serions-nous donc 1.300 imbéciles prêts à se lancer dans un projet loufoque ? Il est urgent de vous poser la question ; à défaut, nous n’aurons plus aucune excuse pour nous plaindre, ce sera chacun pour soi et Dieu pour tous (ajoutez-y les escrolos qui finiront de nous anéantir totalement). C’est maintenant ou plus jamais. Vos successeurs vous jugeront durement de ne pas avoir saisi cette unique opportunité.

Ph. D

La Une

Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs