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Une formidable diversification agricole

En décembre dernier, dans le cadre d’Agribex, le cheval de sport faisait son grand retour dans la piste du palais I, après plusieurs années d’absence.

Temps de lecture : 3 min

À la demande du « Brussels Live Stock » qui met sur pied tous les concours d’élevage bovin, ovin et chevalin tout au long de la semaine, l’Association Hennuyère des Eleveurs de Chevaux de Sport (A.H.E.C.S.) a apporté son expertise technique afin que soit mis sur pied un concours de saut en liberté réservé à la crème des chevaux de 2 et 3 ans: le « Brussels free jumping stars » était né !

Et cette première édition fut une réussite totale, tant par la qualité des sauteurs présentés que par l’intérêt porté au spectacle par les visiteurs.

Si, naturellement, les afficionados du monde du cheval de sport étaient bien au rendez-vous, nous avons pu constater avec surprise l’accumulation d’un très nombreux et passionné public issu du milieu agricole. Les agriculteurs, même s’ils se sont souvent éloignés des chevaux, portent en eux des gênes qui les attirent irrésistiblement vers cet animal !

Il faut savoir que dans tous les pays d’Europe, l’élevage des chevaux de sport était aux mains des agriculteurs à 80% il y a 40 ans ; les agriculteurs qui s’étaient mécanisés avaient souvent remplacé leurs chevaux de trait par une jument de sport avec laquelle ils élevaient un poulain par an. Cette masse d’éleveurs-agriculteurs a ainsi contribué à fonder les bases de ce qui allait devenir un des géants de l’élevage mondial. Car l’élevage belge de chevaux de sport occupe officiellement la première place mondiale et de loin.

Lors des plus grands rendez-vous de saut d’obstacles internationaux, 30 à 35 % des chevaux sélectionnés sont belges et nos produits rapportent de nombreuses médailles tant pour le compte de la Belgique que pour celui d’autres nations.

Le cheval de sport Belge est donc très recherché par les marchands et les cavaliers de tous les pays du monde et le marché est très porteur depuis une bonne dizaine d’années.

Pour atteindre cet objectif, les éleveurs belges ontbien travaillé, mais force est de constater que le cheval de sport a quitté peu à peu le monde agricole et que moins de 10% d’agriculteurs élèvent aujourd’hui des chevaux.

La raison?Sans doute par négligence du ministère de l’Agriculture et des Stud-Books, mais aussi parce que lorsque les agriculteurs partent à la retraite, leurs successeurs ne reprennent pas le flambeau, trop attirés qu’ils sont par l’agriculture industrielle.

Tous constatent aujourd’hui les limites de l’agriculture industrielle et chacun recherche une diversification originale, écologique et rentable.

L’élevage de chevaux sauteurs correspond exactement à cette demande, car dans chaque ferme, il y a la place pour une jument (ou plusieurs), la nourriture y est bon marché et les prairies sont disponibles.

Les équidés s’entendent bien avec les bovins et leurs manières de pâturer respectives se complètent. L’entretien d’une jument dans la ferme ne coûte donc rien !

De par sa connaissance des bovins, l’éleveur possède aussi un talent naturel à cohabiter avec les chevaux qui doit sans doute être ancré dans son ADN.

Encore faut-il se former et s’informer car ledit élevage est devenu un milieu très spécialisé.

Si vous êtes jeune agriculteur motivé et si vous désirez vous diversifier intelligemment, n’hésitez pas, optez pour l’élevage du cheval de sport.

Pour plus d’information, l’ A.H.E.C.S peut vous aider : 0479/370780 ou info@ahecs.be.

Daniel Boudrenghien

Président de l’AHECS

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