les dangers ?

L’année 2025 marquera en effet la fin des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine et leur remplacement par une révision des dispositions de l’accord d’association dont nous devrions connaître les termes dans les prochains jours. Il faudra veiller à ce que la commission évite le piège de la libéralisation complète de certains produits qui ne sont pas ou prou touchés par les importations ukrainiennes. On songe aux pommes de terre, au porc, aux produits laitiers ou à l’éthanol. Parallèlement, il conviendra de s’assurer que cette procédure puisse hâter l’alignement des normes ukrainiennes avec l’acquis communautaire, surtout quand on sait que la présidence polonaise ambitionne d’accélérer les négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, comme l’a confirmé le premier ministre polonais, Donald Tusk, le 15 janvier dernier à Varsovie.
Aux États-Unis, le retour de Donald Trump à la Maison blanche a de quoi faire trembler plus d’un pays car il remet en question les alliances traditionnelles. L’imprévisible ogre américain est prêt à engager son pays, non pas dans un conflit armé, mais dans une féroce guerre économique et commerciale qui obligera l’UE à muscler sa compétitivité face au mouvement de dérégulation lancé de l’autre côté de l’Atlantique. Et voilà déjà que plane la menace d’une hausse des droits de douane pour les exportations vers les États-Unis. Le milliardaire a d’ores et déjà confirmé sa volonté d’imposer ces droits à hauteur de 25 % aux produits en provenance du Canada et du Mexique dès le 1er février. Une sanction que pourrait aussi subir notre vieux continent. C’est dans cette optique que la commission vient de rappeler les annonces récentes de conclusions de négociations commerciales de l’UE avec la Suisse, le Mexique et… le Mercosur. La vigilance est donc de mise sur tous les fronts.
