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De nouvelles difficultés en pommes de terre

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De nombreux pucerons sont observés cette année dans les champs de pommes de terre. « Si les auxiliaires ne suivent pas, on peut observer un décalage entre la pullulation des premiers et le travail des seconds… Dans ce cas, l’insecticide Sivanto Prime (200 g/l flupyradifurone) peut s’avérer utile. Il est agréé contre tous les pucerons de la pomme de terre, pour une application par an à la dose de 0,375 l/ha, et se montre sélectif des insectes utiles qui agissent en relais du traitement phytosanitaire. »

Cet insecticide est également agréé en pois, où il permet une bonne gestion des pucerons vecteur du virus de la jaunisse, notamment grâce à sa rémanence, évaluée à plusieurs semaines.

En matière de protection, le biofongicide Serenade Aso, à base de Bacillus amyloliquefaciens QST713 (13,96 g/l) s’incorpore au sol (5 l/ha) avant ou pendant la plantation. Il protège le plant contre les maladies que sont le rhizoctone brun et la gale argentée. Comment ? Les bactéries, stimulées par le système racinaire de la pomme de terre, produisent des lipopeptides formant une couche protectrice sur le chevelu racinaire. À la récolte, on observera moins de tubercules difformes ou verts (tare réduite) ainsi qu’une peau plus résistante, avec ce que cela confère comme avantages sur le marché du frais ou en vente directe.

Le désherbage fait, lui, face à des défis : d’une part, la métribuzine ne pourra plus être appliquée dès l’an prochain suite à son non-renouvellement ; d’autre part le flufenacet est menacé à court terme. « Dans notre gamme, l’Artist (24 % flufenacet + 17,5 % métribuzine) disparaît et l’avenir du Gofor (450 g/l aclonifen + 150 g/l flufenacet) s’assombrit. Dès lors, comment adapter le schéma ? », interroge Olivier Buyze.

Différents produits ont été testés seul ou en association dans l’objectif d’identifier des pistes de travail. Avec un enseignement : le Challenge (600 g/l aclonifen) donne de bons résultats sur chénopodes, renouées persicaires, crucifères et faux-liserons… mais appliqué à 3 ou 4 l/ha plutôt qu’à 2 l/ha. « On observe un effet positif suite à l’augmentation de la dose appliquée, sans impact sur la sélectivité vis-à-vis de la culture, mais ce n’est pas suffisant pour achever le travail. »

De ce constat découle un rappel : l’importance d’associer plusieurs matières actives (quatre à cinq, selon les situations) en vue de réaliser un désherbage optimal.

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