Dans plusieurs pays, dont la Belgique, des producteurs et productrices de lait membres de l’EMB ont manifesté leur désaccord quant aux mesures de stockage privé adoptées par l’Europe pour enrayer la crise laitière actuelle. Tous plaident pour l’instauration d’un programme de réduction volontaire de la production, qu’ils estiment être plus efficace.
Si les conséquences la pandémie du Covid-19 sont multiples, elles se caractérisent, pour le secteur laitier, par des sombres perspectives en termes de prix pour les producteurs. La baisse des exportations et de la consommation indigène voit ses effets davantage renforcés par une collecte du lait en hausse partout dans l’Union Européenne.
Jusqu’ici réservé aux seuls produits issus des pays du Sud, Max Havelaar souhaite lancer avant la fin de l’année des expérimentations pour labelliser des produits français, explique son directeur général Blaise Desbordes.
La Commission européenne a adopté, le 4 mai, les mesures d’urgence annoncées le 22 avril pour soutenir le secteur agricole face aux conséquences de l’épidémie de coronavirus.
Après 7 semaines de «lockdown» dû au coronavirus, le quotidien se fait monotone, les médias relayent sans cesse les informations sur la crise. Il est cependant important de répéter combien cette maladie est redoutable. Des mesures strictes sont plus que justifiées pour empêcher sa propagation. MilkBE souligne que la surveillance reste une priorité! Comme partout, aussi dans le secteur laitier nous devons persévérer dans nos efforts. Nous ne pourrons sortir de cette crise que si tous les maillons de la filière collaborent.
Depuis toujours sensibilisée par les pertes agricoles et le gaspillage alimentaire, l’Union des Agricultrices Wallonnes avait fait de cette problématique non seulement son fil rouge mais aussi l’objet de son congrès en 2015. De ses réflexions, il est ressorti qu’au-delà de leur fonction nourricière, ce sont les agriculteurs et agricultrices qui peuvent être à la fois des acteurs et le moteur de la lutte contre ce problème tout à la fois éthique, économique, social et environnemental. Le don de produits aux associations caritatives ainsi qu’aux banques alimentaires peut faire partie de la solution et s’organiser au départ de nos exploitations agricoles.
Quelque 40 % de la récolte initiale étaient encore en stock au 1er avril, soit 1,71 million de tonnes (Mt), dont 540.000 tonnes libres. Domination absolue de Fontane, Bintje se dégage.
L’exécutif de l’UE salue, dans ses dernières perspectives agricoles à court terme, la résilience du secteur face à l’épidémie de coronavirus. Mais la crise qui en découle ne sera pas sans conséquences sur les filières. La fermeture des restaurants modifie fortement la consommation : les produits de grande valeur connaissent une baisse significative de la demande.
Sous pression, la Commission européenne a fini par présenter des mesures pour intervenir sur les marchés les plus affectés: des soutiens au stockage privé de produits laitiers et de viande, des dérogations aux règles de la concurrence dans certains secteurs et des souplesses dans les programmes nationaux de quelques filières. Pourtant, très peu d’argent frais est mis sur la table.
Les producteurs et productrices de lait européens de l’European Milk Board (EMB) estiment que le stockage privé n’est pas une bonne solution s’il n’y a pas de réduction volontaire de la production à l’échelle européenne
Massey Ferguson annonce la mise en place de mesures sanitaires renforcées et de nouvelles procédures permettant d’assurer un redémarrage durable et en toute sécurité de la production de son usine de Beauvais le 27 avril. Les activités de production avaient cessé depuis le 17 mars dernier.
Sur la base des volumes disponibles au 1er avril – 1,71 million de tonnes, dont 1,17 million sous contrat, et 540.000 t libres – Belpotato.be chiffre le dommage maximal de la crise à 750.000 t de pommes de terre, pour une valeur de 125 millions d’euros.
Une nouvelle enquête de la Fevia montre que près de 80 % des entreprises alimentaires voient leur chiffre d’affaires baisser en raison de la suspension des activités de l’horeca et des exportations. Fevia plaide pour que « l’économie d’un mètre et demi » soit mise en œuvre à l’aide d’un plan par étapes, et en stimulant aussi bien la consommation intérieure que l’exportation.
La pandémie au Covid-19 a complètement bouleversé nos points de repères. Tous les superlatifs sont bons pour qualifier une situation tout à fait surréaliste, inédite, inconcevable, où il faut se réinventer et s’adapter. Le confinement et la distanciation sociale exacerbent le besoin de contacts, de dialogues, de conversations, et les commentaires fusent dans toutes les directions. C’est une période très riche en émotions, une sorte de laboratoire des pensées où les ressentis des uns et des autres se mélangent et réagissent de manière fascinante. J’ai retenu pour vous quelques témoignages édifiants.
«Nous sommes désespérés», résume mardi Alain Schonbrodt, président des aquaculteurs wallons. Pour certains, la pêche et l’horeca représentent en effet environ 80% du chiffre d’affaires. Or, la crise sanitaire s’est déclarée en Belgique une semaine avant l’ouverture de la pêche. Depuis, les aquaculteurs tentent de freiner la croissance des poissons. «Mais on ne peut pas les affamer non plus.»
Les ministres de l’Agriculture des pays du G20 ont promis mardi de coopérer pour assurer un approvisionnement mondial «suffisant» en nourriture face au Covid-19, qui pourrait faire doubler le nombre de personnes au bord de la famine en 2020 selon les Nations unies.