et contruire la ramure des fruitiers

Il faudra arroser en période sèche, même dès le printemps, afin de maintenir une bonne fraîcheur autour du système radiculaire. La surface du sol doit être affermie une seconde fois en mars-avril, et désherbée. Si le paillis (voir Le Sillon Belge du 9 décembre) se décompose, on le rechargera, par exemple d’herbe de tonte. Il peut être utile d’apporter en juin un engrais azoté : nitrate ou sulfate d’ammoniaque, qui stimulera la croissance. Pendant l’été, une taille « en vert » à pratiquer sans sévérité excessive consistera à supprimer les pousses mal placées ou inutiles. En fin de saison, on placera des ligatures définitives non-étrangleuses, qui permettent au tronc de coulisser
Pendant la saison, il faudra combattre les maladies et ravageurs qui endommagent le feuillage : sur fruits à pépins, la tavelure (sauf chez les variétés réputées tolérantes) ; sur poiriers, la rouille grillagée (deux traitements en mai et deux en juin) ; sur toutes les espèces, les chancres (fongicide cuprique sur des plaies, et lors de la chute des feuilles), les pucerons et les chenilles défoliantes appartenant à diverses espèces, et qui peuvent être très dommageables avant qu’un équilibre naturel s’installe dans un verger nouveau.
Les soins des années ultérieures
Une fois que la reprise des arbres est assurée grâce aux soins de première année, il va falloir, pendant les cinq à six ans que dure la phase juvénile, obtenir une bonne croissance et construire au mieux une belle ramure. Celle-ci est constituée d’un axe central, de branches charpentières et sous-charpentières garnies de bois fruitier. L’entretien du sol, l’apport d’une fumure, les tailles d’hiver et d’été ainsi que la protection du feuillage et des branches contre les maladies et les ravageurs vont y concourir.
Désherbage
Que le verger soit pâturé ou fauché, il convient pendant quelques années de désherber le pied des arbres sur une surface qui correspond aux dimensions de la fosse de plantation. On recourt à un désherbage manuel ou thermique puisqu’aucun herbicide actuel ne peut être appliqué avant deux ou trois ans.
Comme la première année, un mulch de matière organique brute est conseillé dès la fin de l’hiver, puis renouvelé au fur et à mesure de sa décomposition ; il facilite le désherbage.
Arrosages
En cas de sécheresse, des arrosages suffisamment copieux pour hydrater toute la fosse doivent être faits.
Fertilisation et chaulage
En fin d’hiver, on épandra un engrais composé N+P+K pour jardins réparti sur toute la surface qui est surplombée par la couronne + 50 %. En juin, on apportera un peu d’azote comme en première année. Les apports d’azote plus tard dans la saison sont déconseillés ; en stimulant une croissance tardive, ils nuisent au bon aoûtement (=lignification) du bois de l’année.
En fonction du pH du sol, après trois ou quatre ans, un apport de chaux peut être nécessaire ; il se fera en automne.
L’hiver, place à la taille de formation
Et en été ?
