européens face à « l’escalade de la crise »
À 372 €/t en février dernier, le prix moyen communautaire du sucre blanc est actuellement à son plus bas niveau depuis l’établissement du système de communication des prix de la Commission, en juillet 2006, et inférieur de plus de 25 % par rapport à août 2017, soit « bien au-dessous » des coûts de production, alertent les deux organisations professionnelles.
Les exportations, bien que supérieures à celles enregistrées sous le système des quotas de production, sont « limitées » et « dévalorisées » par les niveaux des cours mondiaux, ajoutent-elles. Des cours qui « ne reflètent pas la réalité économique », car ils sont « en grande partie déprimés par la production et les exportations subventionnées du Brésil, de la Thaïlande, du Pakistan et de l’Inde ».
Les mêmes critiques ont été formulées le 8 mai à l’encontre de l’UE par l’Alliance mondiale des producteurs de sucre de canne pour la libéralisation des échanges dont les membres étaient réunis à New York.
Si l’écart entre les prix actuels du sucre dans l’UE et leur niveau de septembre 2017 reste au niveau actuel, « le transfert net de richesse du secteur du sucre (agriculteurs et industrie) vers celui de la transformation secondaire sera d’au moins 2 milliards € d’ici la fin de 2018 », affirment les betteraviers et industriels européens.