« Nous sommes très inquiets sur l’avenir de ces exploitations », situées dans le large croissant allant du Poitou-Charentes (centre-ouest) à la Lorraine (nord-est), a déclaré la présidente Anne-Claire Vial. « C’est plusieurs milliers d’hectares en France, plusieurs départements, où on va remettre en cause complètement un système qui est construit avec le glyphosate. Toutes les alternatives qui seront proposées ont un coût supérieur, alors que les exploitations en zones intermédiaires fonctionnent avec des marges réduites, au-dessous de 200 €/ha ». Arvalis a proposé que la sortie du glyphosate s’effectue avec méthode, par paliers. « Il serait souhaitable d’établir un cadre permettant de gérer les situations critiques ou conjoncturelles », poursuit la présidente.
Par exemple, l’agriculture de conservation des sols, le semis simplifié, voire le semis direct sous couvert sont remis en cause par l’interdiction programmée du glyphosate, a encore relevé Arvalis. La maîtrise des flores invasives fait également partie des « points critiques » : le datura, l’ambroisie – qui a tendance à toucher de nouvelles cultures comme le blé – l’orobanche, dont la destruction par cet herbicide est vue par cet institut comme une question de survie de la filière du tabac en France.